Il est notoire que Amar Ghoul, ancien ministre des Travaux publics et actuellement député, était en opposition avec la direction de son ancien parti, le Mouvement de la société pour la paix. En désaccord avec la direction du Mouvement de la société pour la paix (MSP) sur la question du boycott du prochain gouvernement, Amar Ghoul se lance dans une nouvelle aventure politique. Il a décidé de couper le cordon ombilical qui le lie au parti de Bouguerra Soltani pour créer sa propre formation politique. L'information a été annoncée sur les pages personnelles facebook et Twitter de l'ancien ministre des Travaux publics. Fraîchement élu député sur la liste de l'Alliance de l'Algérie verte dans la circonscription d'Alger, Amar Ghoul parle, dans un court message posté sur les deux réseaux sociaux, d'un large débat sur la question de la création d'un nouveau parti. Une idée qui serait, selon lui, largement acceptée. «Le débat organisé sur le thème ‘Omar Ghoul doit-il créer un nouveau parti politique ?' a suscité un grand intérêt et beaucoup d'enthousiasme ; la tendance générale est favorable à l'idée d'un nouveau parti», souligne-t-il. Cependant, il ne donne pas encore le nom de cette nouvelle formation. «Dans le cadre du même débat, nous serons très honorés de recevoir vos idées et vos propositions sur les sujets qui suivent : le nom du parti, ses valeurs et ses grands principes», écrit-il en communiquant son adresse email pour recevoir les propositions des fans. En franchissant ce pas, l'ancien ministre vient d'officialiser le divorce avec sa propre famille politique, dont la décision de rejoindre les rangs de l'opposition ne lui convient pas «en tant qu'homme politique au service de l'Etat». Il avait exprimé son désaccord avec l'exécutif du MSP à sa manière. Lors de l'installation de la nouvelle Assemblée populaire nationale (APN), rappelons-le, Amar Ghoul avait pris ses distances avec les élus de l'Alliance islamiste qui ont sorti «le carton rouge contre la fraude» à l'intérieur de l'hémicycle. Il était d'ailleurs le seul député de cette coalition à ne pas quitter l'Assemblée. Cette attitude de Amar Ghoul avait été interprétée comme étant un rejet de la nouvelle position du MSP, qui a participé à tous les gouvernements depuis 1995. En tout cas, cette dissidence de Amar Ghoul risque de provoquer un nouveau séisme dans la maison MSP après celui provoqué par la démission de Abdelmadjid Menasra et ses partisans.