La championne d'Afrique n'a rien pu faire La judokate algérienne s'est fait piéger comme une véritable débutante par une adversaire roumaine qui n'a finalement pas réussi à figurer sur le podium. Quarante huit heures après la terrible désillusion qui a frappé le judo féminin algérien aux JO de Londres, à travers l'élimination de la judokate Soraya Haddad, l'entraîneur Mohamed Bouheddou a affirmé que sa protégée a payé cher son mouvement technique raté dès l'entame de son combat. «Soraya a fait un mouvement interdit, et cela se passe tellement vite qu'elle a été sanctionnée. Elle a tenté un Koshigari mais elle a raté la jambe de son adversaire. L'enchaînement n'a pas été fait correctement et ce genre d'erreur se paye cash.» Avant d'ajouter: «Cela aurait pu marcher si elle avait touché la jambe de la Roumaine, malheureusement, ça n'a pas été le cas.» C'est en ces termes que le coach de Soraya Haddad a tenté d'expliquer l'issue d'un combat qui a malheureusement viré d'entrée au cauchemar pour la judokate algérienne. Pourtant, en débarquant à Londres, Soraya Haddad constituait un grand espoir de médaille aux JO 2012, d'autant plus qu'elle participait à ses troisièmes Jeux olympiques de suite et ambitionnait de remonter sur le podium pour la deuxième fois, notamment après sa médaille de bronze arrachée haut la main aux JO de Pékin. Pis, Soraya Haddad s'est fait piéger comme une véritable débutante par une adversaire roumaine qui n'a finalement pas réussi à figurer sur le podium. Et dire que l'athlète algérienne avait surtout bénéficié d'un groupe très abordable qui lui permettait tous les espoirs de médaille, au lieu de sortir par la petite porte, au plus grand dam des millions d'Algériens. D'ailleurs, même les commentateurs français, notamment les consultants présents à Londres, via France Télévisions, n'en revenaient pas. C'est dire combien la judokate algérienne figurait parmi les principales favorites au podium final, remporté finalement par la Nord-Coréenne Akun. Tant d'efforts et de sacrifices sont finalement partis en fumée, l'espace d'une minute et une poignée de secondes seulement, pour cette judokate algérienne qui avait pourtant réussi le pari de remonter avec cran et brio, du 35e rang mondial à la 4e place. Un sentiment de véritable gâchis que Soraya Haddad aura certainement beaucoup de mal à évacuer de sitôt. Désormais, le judo algérien misera sur la jeune et prometteuse Asselah Sonia qui s'est affirmée rapidement dans la catégorie des -78 kg, et qui entrera à son tour en lice le 3 août prochain face à la Britannique Karina Bryant. La jeune sociétaire du GSP Alger, native de Tizi Ntlata (Tizi Ouzou), ralliera à son tour Londres ce mardi en compagnie de Salim Boutebcha, l'actuel DTN, où ils seront accueillis par Ali Djemaâ, premier responsable de la Fédération algérienne de judo. Mais il est certain que la délégation algérienne présente à Londres, évitera surtout de mettre sous pression la jeune Sonia Asselah dont c'est la toute première participation à des joutes olympiques.