Les quelques familles qui ont franchi courageusement le seuil de la Maison de la culture Ali-Zaamoum pour assister au gala organisé pour la circonstance, dans le cadre du programme des soirées ramadhanesques, l'ont appris à leurs dépens. En effet et comme l'année dernière, les organisateurs sont vite dépassés par le flux de jeunes qui pour la très grande majorité, viennent en bandes organisées non pour se divertir mais pour perturber. La nuit du mardi a été un cauchemar pour ceux qui sont venus écouter les chanteurs Attoui et Hadj Moussa. A 23 heures et à peine le gala débuté, une coupure de courant plonge la grande salle dans le noir. Profitant de ce moment de panique, les «voyous» agressent les gens et engagent des batailles rangées entre eux. L'intervention musclée des éléments de la police remet de l'ordre. la salle est évacuée et le gala annulé. Même si cette situation n'a pas entraîné de gros dégâts, elle montre qu'une nouvelle fois l'organisation n'est pas un point fort de la direction. Comment continuer à laisser entrer des jeunes et tolérer qu'ils s'assoient aux cotés des familles? Hier matin, la direction était attelée à préparer la venue pour la soirée du chantre de la chanson kabyle, Lounis Aït Menguellat. Les organisateurs craignent les débordements, surtout que le public viendra de toutes les régions de la wilaya et des wilayas avoisinantes. Les incidents qui ont émaillé le gala du mardi et les coupures répétées d'électricité doivent être pris en compte, parce que certains voyous guettent pareilles occasions pour semer la peur et la terreur. Les fans de Lounès ne se laisseront pas intimider et le risque de confrontation demeure entier. Dans l'entourage des organisateurs, beaucoup pensent que ce sera le dernier gala, comme l'année passée quand tout a été annulé après seulement trois soirées. Des spectateurs déçus rencontrés mardi, accusent nommément la direction de la culture de Bouira. «Cette direction est incapable d'organiser un gala. Depuis le début de ces soirées nous n'avons pas vu le directeur de wilaya et c'est celui de la maison de la culture qui se débat seul...», nous a confié un spectateur.