Les chirurgiens algériens à la pointe des greffes Mme Malika Rahal a été désignée directrice de l'Agence nationale de greffe d'organes. «L'Algérie a effectué pas moins de 970 greffes d'organes au cours de l'année 2011», a déclaré, récemment, Djamel Ould Abbès, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. «Ces opérations ont concerné la transplantation de rein, de foie, de la cornée et de la moelle osseuse», a-t-il précisé. Et d'ajouter que «durant le premier semestre 2012, 82 transplantations de reins et 197 greffes de la cornée ont été réalisées». Pour les coûts en 2012, le ministre a fait savoir que «la greffe de reins coûte à l'Etat plus de 600 millions, la cornée 39 millions, la moelle osseuse 600.000 et 200.000 pour le foie». De même, il a rappelé des efforts déployés par l'Algérie depuis la promulgation de la loi sur la santé 85-05 de 1985 pour mettre en place les cadres juridiques relatifs à la promotion du prélèvement et de la transplantation d'organes tout en saluant les efforts consentis par les spécialistes pour assurer la pérennité de ce procédé en dépit des obstacles, d'ordre socioculturel notamment, qui entravent son développement. Ces déclarations ont été faites en marge de la cérémonie d'installation de la directrice de l'Agence nationale de greffe d'organes, Mme Malika Rahal, et ce, en présence de cadres d'établissements hospitalo-universitaires. A cette occasion, Ould Abbès a souligné que «cette nouvelle structure traduit une décision et un engagement politiques correspondant à une préoccupation de la société tant qu'elle contribuera à l'allègement des souffrances des malades et de leurs proches». Ainsi, il l'a qualifiée d'une avancée en matière de prise en charge du prélèvement et de la greffe d'organes tout en assurant qu'elle sera opérationnelle dans un cadre légal, tant que la loi et la religion l'autorisent. Celle-ci vise à faciliter l'accès des malades à travers tout le territoire national. A cet effet, il a invité les spécialistes à s'impliquer dans la sensibilisation des citoyens sur le don d'organes. Exprimant sa complète disposition, Mme Malika Rahal, nouvelle directrice et ex-directrice de l'hôpital Nefissa-Hamoud, a considéré, pour sa part, que «cette agence nationale favorisera le développement du prélèvement et de la greffe d'organes en Algérie». Selon des spécialistes, il est temps de mener des campagnes de sensibilisation sur le don d'organes parmi la population pour sauver des vies humaines en inculquant au sein de notre société la culture du don d'organes. Certes, il est difficile, si c'est impossible d'avancer dans ce domaine sans impliquer des citoyens pour accepter de faire don de leurs organes, notamment qu'actuellement le problème est d'obtenir auprès du citoyen vivant une autorisation de transplantation de ses organes après son décès. En vue d'organiser cette opération, des cartes de greffe seront attribuées à chaque personne ayant exprimé son consentement de prélever ses organes en cas de décès. Pour rappel, cette Agence nationale de greffe d'organes a été créée en vertu du décret exécutif 12-167 du 5 avril 2012 afin de procéder au développement et à la promotion de la coopération avec les instances similaires à l'étranger. Dotée de comités scientifique et de bioéthique, d'une banque de données et d'une banque d'organes pour réguler sa gestion, cette agence est opérationnelle depuis le mois d'avril dernier.