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L'Algérie dans tous ses états
BALANCE COMMERCIALE EXCEDENTAIRE, HAUSSE DE LA FACTURE DES MEDICAMENTS...
Publié dans L'Expression le 05 - 08 - 2012

C'est juste un peu avant le début du mois sacré que les nouvelles, qui n'étaient déjà guère rassurantes, ont fini par mettre sens dessus dessous l'économie nationale.
Le bilan consiste en un simple calcul d'épicier et de laconiques communiqués qui laissent entendre que tout ne va pas aussi mal. «La tendance générale du commerce extérieur de l'Algérie s'est caractérisée au 1er semestre 2012 par une augmentation des exportations de 5,6% et une baisse de 5,2% des importations, ce qui s'est traduit par un excédent de la balance commerciale de près de 15,8 milliards de dollars (mds usd)», révèlent les chiffres livrés par le Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes (Cnis). On ne peut pour autant occulter les défis que doit relever le pays pour atteindre l'autosuffisance alimentaire, l'autonomie en matière de produits pharmaceutiques et surtout sortir de la dépendance par rapport aux exportations en hydrocarbures. Que la rente pétrolière ne soit plus un enjeu politique et que les 200 milliards de dollars de réserves de change ne servent pas uniquement de vitrine. C'est juste un peu avant le début du mois sacré que les nouvelles, qui n'étaient déjà guère rassurantes, ont fini par mettre sens dessus dessous l'économie nationale et dévoilé une gestion des affaires tatillonne qui peut justifier le report de la formation du nouveau gouvernement.
L'Algérie a de l'argent certes, mais le quotidien de sa population est loin d'être reluisant. Un paradoxe à première vue qui n'en est plus un si l'on gratte un peu. L'équation est simple. On est dans un pays où l'on importe tout et beaucoup grâce à des prix du pétrole élevés et pour se prémunir contre une mauvaise surprise il faut essayer de faire des économies. Par conséquent, le quotidien des Algériens demeure un excellent baromètre pour juger de la bonne santé du pays. Le mois du Ramadhan représente la période idéale pour faire l'évaluation de ce qui peut s'apparenter à un bilan de santé. Une sorte de stéthoscope qui servirait d'instrument d'expertise pour nous renseigner sur l'état d'esprit des Algériens et la manière dont sont conduites les affaires de la cité par ceux à qui elles ont été confiées. Maires, directeurs centraux, ministres... sont concernés au premier chef et doivent en principe répondre de leurs actes et prises de décision.
Au risque de nous répéter et de donner l'impression que nous nous livrons à un quelconque acharnement, la flambée des prix des produits de consommation de base, celle des fruits et légumes et des viandes, demeurent incontournables pour démontrer qu'il y a quelque chose qui ne tourne plus rond au niveau de la régulation des marchés et des prix de l'hygiène et du contrôle de produits alimentaires. Leur hausse exagérée et organisée se répercute de façon dangereuse sur la santé des Algériens qui ne parviennent plus à avoir une hygiène de vie correcte et une alimentation équilibrée indispensable à leur bien-être. A partir de ce constat, il est inutile de faire la démonstration de ce que peut être une vie au jour le jour, qui ne laisse pratiquement aucune place aux loisirs ou à une culture qui, elle aussi est partie à vau-l'eau depuis belle lurette. Des sommes faramineuses sont englouties par ce secteur folklorisé à outrance, livré à des transactions mercantiles. Pendant ce temps, la facture des importations de médicaments explose sans régler le problème de leur distribution au niveau des hôpitaux ou des officines. Les malades chroniques dénoncent l'indisponibilité de ceux qui leur sont nécessaires alors que le ministre de la Santé ne veut pas entendre parler de pénurie. Un exemple type qui renvoie l'image d'une Algérie dans tous ses états. En ce qui concerne la flambée des prix, il faut reconnaître que la question semble tranchée. Il existe une mafia contre laquelle les pouvoirs publics ne peuvent rien ou bien ne veulent rien entreprendre d'efficace pour la mettre au pas. Le ministre du Commerce, qui a redoublé de déclarations indiquant que la hausse des prix serait contenue pendant le mois sacré, a failli à ses promesses sans s'avouer ouvertement vaincu par des spéculateurs qui, vraisemblablement, ont la peau très dure. L'avenir ne s'annonce pas sous les meilleurs auspices. Il est à craindre une augmentation des prix des produits alimentaires avant la fin de l'année 2012. Comment va l'Algérie dans ce type de contexte morose et saturé d'incertitudes? Pas aussi bien qu'elle aurait dû l'être. Le véritable coup de semonce a été donné suite à la dégringolade des prix du pétrole. S'ensuivirent des mises en garde du FMI, du ministre de l'Energie et des Mines et de la Banque d'Algérie. «Désormais, l'équilibre budgétaire requiert des niveaux de prix des hydrocarbures supérieurs à 112 dollars le baril...», avait indiqué, le 1er juillet, Djamel Benbelkacem, directeur conseiller à la Banque d'Algérie. L'Algérie a trop dépensé. Elle importe massivement sans produire. Le temps est venu de se serrer la ceinture, mais surtout de se poser des questions sur la manière dont doivent être conduites les affaires du pays.


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