En ce mois de Ramadhan, plusieurs quartiers de la capitale, tout comme à l'intérieur du pays, ont connu une série d'incidents. Bagarres de quartiers, routes barrées en guise de protestation contre les délestages récurrents de Sonelgaz, attaques des postes de police, et autres délits, ont émaillé la première quinzaine du mois sacré. Ce qui s'est passé à Beaulieu (El Harrach) renseigne sur la complexité de la situation. Un groupe de jeunes avait attaqué dans la nuit de vendredi dernier, à coup de «signal» et de cocktails Molotov, le commissariat de police, à la suite de l'arrestation d'un jeune du quartier. L'information rapportée par la presse nationale, a été démentie par M. Kadaoui, chargé de la communication de la sûreté de wilaya d'Alger. C'est le cas également dans la commune d'El Hamiz, où une cinquantaine de citoyens ont coupé, dans la soirée de samedi à dimanche, la route menant vers Rouiba, causant d'énormes désagréments aux usagers, nombreux à emprunter cette artère. Il y a quelques jours une bataille rangée a éclaté entre gangs rivaux dans la commune de Belouizdad, et qui a coûté la vie à l'enfant Djalal, âgé de 14 ans, dont le seul tort était d'être sur les lieux au moment des affrontements. Un projectile utilisé pour le «signal» de détresse par les marins, a plongé le jeune innocent dans un coma profond, avant de rendre l'âme trois jours plus tard. Après les investigations, il s'est avéré que les jeunes impliqués dans la rixe étaient des repris de justice. Ce n'est pas la première fois que des bagarres éclatent entre groupes et individus après la rupture du jeûne. Ce fut le cas à la cité des 1600 Logements à Oued Smar où une bagarre, entre dealers récidivistes, a viré à l'émeute. Ce qui a conduit à l'arrestation de dizaines de jeunes par les services de sécurité. Cependant, face à la montée de la violence, les services de sécurité affichent une attitude plutôt discrète. Pour eux, il faut à tout prix préserver la sécurité, tout en se montrant plus souples et communicatifs. La situation est sensible, et il faut à tout prix éviter d'aller à l'affrontement.