La Tunisie négocie un financement de plus d'un milliard de dollars auprès de bailleurs étrangers comme la Banque mondiale et l'Union européenne, a indiqué vendredi le ministre tunisien de l'Investissement et de la coopération internationale, Riadh Bettaïeb. "Nous négocions un prêt de plus d'un milliard de dollars avec la Banque mondiale, la Banque africaine pour le développement (BAD) et l'Union européenne", a-t-il déclaré. La Tunisie espère obtenir un prêt de 500 millions de dollars de la Banque mondiale, un montant équivalent de la BAD, ainsi qu'une subvention de 112 millions d'euros de l'UE, a-t-il expliqué par la suite. Ces fonds doivent servir à financer le budget de l'Etat, alors que le déficit budgétaire a atteint 4,8% du PIB au premier semestre 2012 et que les prévisions du gouvernement (6,6% du PIB sur l'année) pourraient être largement dépassées. Le ministre a par ailleurs confirmé la forte reprise des investissements directs étrangers (IDE) qui ont connu une augmentation de près de 45% au premier semestre 2012 par rapport à la même période de 2011. Ces investissements ont atteint 1,064 milliard de dinars (environ 500 millions d'euros) sur six mois, dépassant même le niveau pré-révolutionnaire. L'économie tunisienne a subi le contrecoup de la révolution de 2011. Le pays a connu alors une grave récession (-1,8% de croissance). En dépit d'une reprise en 2012, l'économie reste fragile et le chômage, un des facteurs au coeur de la révolution, continue de poser problème. Le gouvernement tunisien table sur un taux de croissance de 4,5% en 2013 et de 3,5% en 2012.