Comme s'ils l'attendaient, des voleurs ont profité de la panne de courant survenue mercredi dans la capitale pour agresser de nombreux passants. C'est maintenant une quasi-certitude, les pannes récurrentes de courant provoquent parfois des dégâts irréparables pour les millions d'usagers. Il n'y a pas que les magasins d'alimentation et les bouchers, les citoyens souffrent, eux aussi, énormément de ces délestages devenus, hélas, coutumiers et surtout fort préjudiciables à leurs appareils électroménagers. En effet, nombre d'entre eux se sont retrouvés du jour au lendemain, soit avec un téléviseur en panne, alors qu'il était encore neuf, soit avec une machine à laver ou un fer à repasser qui ont complètement cramé. Il y a trois jours, des malfaiteurs ont provoqué une véritable panique, en s'attaquant, dans la soirée, à de paisibles citoyens qui faisaient leurs emplettes dans les quartiers chics d'Alger. Mettant à profit une panne d'électricité, survenue aux environs de minuit, de jeunes voyous n'ont pas hésité à agresser les passants, principalement les femmes pour les détrousser. D'autres ont, carrément, pris pour cibles certains magasins de vêtements pour essayer de les cambrioler ou vider les tiroirs-caisses laissés, en cet instant-là, sans surveillance. Agissant généralement par bandes, certains ont tenté de faire diversion, en criant au voleur pour détourner l'attention du propriétaire ou des vendeurs. Fort heureusement, quelques-uns ont eu le réflexe de baisser immédiatement rideau pour limiter la casse. C'est le cas de ce propriétaire de magasin de prêt-à-porter situé en plein coeur de la rue Larbi Ben Mhidi qui a alerté, aussitôt, les services de sécurité qui étaient présents sur les lieux. Ce n'est qu'après une fouille minutieuse que les personnes qui s'étaient retrouvées prisonnières malgré elles à l'intérieur de la boutique ont pu sortir. Selon des passants, la police aurait arrêté plusieurs voleurs avec de la marchandise cambriolée en leur possession. Ayant agressé une jeune fille pour tenter de lui voler son sac à main, un jeune délinquant aurait été interpellé par un policier en civil qui se trouvait dans les parages. A la rue Bab Azzoun, on a signalé aussi des cas d'agression commis contre des passants qui faisaient du lèche-vitrine pour acheter des vêtements de l'Aïd à leurs enfants. Certes, ce n'est pas la première fois que des cambrioleurs agissent au grand jour et agressent les gens pour les soulager de leur argent ou des objets de valeur qu'ils portent, mais lorsque des quartiers entiers sont totalement plongés dans le noir les risques, forcément, augmentent et ce n'est pas la société Sonelgaz qui nous contredira. A bon entendeur, salut.