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Le dinar en chute libre
SUR FOND DE SITUATION POLITIQUE INQUIETANTE
Publié dans L'Expression le 13 - 08 - 2012

Le grand dérapage est encore plus important au niveau du marché informel
Le processus inflationniste dû à la descente aux enfers de la monnaie nationale, génère l'érosion du pouvoir d'achat et provoque l'ébullition et une forte demande sociale.
La situation économique est inquiétante. Le dinar subit une véritable chute libre en perdant énormément de sa valeur face à l'euro et au dollar. L'euro, qui s'échangeait contre 100,435 DA le 2 août dernier, est passé à 107 dinars le 11 août selon les cotations communiquées par la Banque d'Algérie. Soit une variation de plus de 69% en moins de 10 jours. Le dollar américain, qui valait 75,3550 DA le 10 juin dernier, 81,6962 dinars le 2 août dernier, est passé à 85, 38 dinars. Soit une dépréciation de près de 37% en une semaine. Le grand dérapage est encore plus important au niveau du marché informel. La monnaie européenne est échangée entre 145 et 150 dinars. Cela ne s'explique pas uniquement par la faiblesse de l'offre de l'émigration, «mais surtout par la fuite de capitaux», selon l'expert économique Abderahmane Mebtoul. L'écart entre les deux taux, favorise la spéculation. Aussi, paradoxal que cela puisse paraître, censée diminuée la facture d'importation, la dépréciation du dinar a provoqué des effets contraires. Dès lors que la facture des importations des biens et services a littéralement explosé ces trois dernières années. Si elle n'est pas comprimée par les subventions tous azimuts et mal ciblées, «l'inflation atteindrait un taux de 16%», explique-t-il. L'évolution des deux monnaies principales, à savoir l'euro et le dollar par rapport au dinar, induira inévitablement, des augmentations en cascade des prestations et taxes liées aux importations: droits de douane, assurances, commissions bancaires, etc. Ces prestations sont indexées sur le montant global des importations. Des hausses qui seront répercutées sur les prix finaux payés par le consommateur. Ces prix, qui ne manqueront pas d'être gonflés à tous les niveaux de la sphère de distribution dominée par l'informel, vont saigner davantage le pouvoir d'achat des ménages. De plus, «le dérapage de la monnaie nationale est synonyme de hausse de la facture alimentaire», selon le même économiste. Cette situation économique dont tous les voyants sont au rouge, selon même l'Ugta et le Cnes, est accentuée par un situation politique encore très inquiétante. D'autant plus que l'assurance, contre le risque de change est inexistante en Algérie. Ce dispositif atténue notamment l'inflation qui peut survenir de la variation du taux de change. Les opérateurs économiques qui recourent à l'importation s'exposent ainsi au risque de change. Du fait que la fiscalité pétrolière représente entre 60 et 70% du budget de l'Etat, la dépréciation du dinar par rapport au dollar, la monnaie dans laquelle sont libellées nos exportations, «a permis d'atténuer artificiellement le déficit budgétaire», fait-il savoir. Cela d'une part, de l'autre, «la dépréciation permet également de gonfler le montant du Fonds de régulation des recettes (FRR)», précise-t-il. Le processus inflationniste dû à la descente aux enfers de la monnaie nationale, génère l'érosion du pouvoir d'achat et provoque l'ébullition et une forte demande sociale. Un cercle vicieux du reste, de plus en plus insoutenable par les finances publiques et qui demeurera en tant que tel tant que les pouvoirs publics ne mettront pas en oeuvre une vraie politique salariale. En tout état de cause, l'Algérie avec une économie rentière dominée par l'activité tertiaire, risque gros avec cette tendance à naviguer à vue, de surcroît marquée par l'opacité et le flou. Ainsi, la valeur du dinar diminue très fortement même si la monnaie nationale a déjà connu des dépréciations importantes les années précédentes. Coïncidant certes avec le mois de Ramadhan, cette dépréciation reste, cependant, inexplicable, malgré la rhétorique récurrente de la Banque d'Algérie sur la stabilisation du taux de change et l'optimisme du ministre des Finances pour réduire les importations. Par ailleurs, selon les cotations officielles de la Banque d'Algérie, le dinar s'est déprécié par rapport au dollar de 10% entre la fin mai (74,56 DA pour un dollar) et le début août (81,99 dinars pour un dollar). Et cela même si le dinar s'est apprécié par rapport à l'euro, passant de 106,56 pour un euro le 2 janvier à 102,11 DA le 2 août, soit un gain de plus de 4%. Or, cette dépréciation du dinar par rapport au dollar, impacte négativement aussi bien sur le coût des aliments, intrants que les biens importés des marchés asiatiques et américains et libellés en dollar.


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