Ils reprochent aux services concernés et aux élus leur gestion défaillante des problèmes. Les habitants de plusieurs villages de la commune d'Aït Aïssa Mimoun dont Ifouzar ont fermé hier durant la matinée les sièges de la mairie et de l'Algérienne des eaux (ADE). Les cause de cette action sont, selon les représentants des villageois, nombreuses et concernent les premiers besoins vitaux. Ainsi, ils reprochent aux services concernés et aux élus leur gestion défaillante des problèmes de distribution d'eau potable, de routes et surtout de la dégradation du réseau d'assainissement. Hier donc, au niveau du chef-lieu de la commune d'Aït Aïssa Mimoun où sont concentrés les sièges de l'administration, les citoyens du village Ifouzar énuméraient les nombreux tracas causés par la dégradation des routes et le réseau d'assainissement des eaux usées. Ces derniers affirmaient craindre pour leur santé et celle de leurs enfants car les caniveaux et autres conduit des eaux usées sont défectueux. Dans certaines ruelles du village Ifouzar, affirment ses habitants, les eaux rejetées coulent sur la voie publique dégageant des odeurs nauséabondes. La situation, poursuivent-ils, dure depuis des mois au vu et au su des responsables locaux qui ont promis en vain de trouver une solution. Sur un autre registre, le village en question souffre surtout de sa situation géographique. Enclavé, le village Ifouzar est plus proche du chef-lieu de la commune de Makouda que d'Aït Aïssa Mimoun. Un fait qui le rend souvent l'oublié de tous les projets. Cette situation géographique contraint, par voie de fait, les habitants à recourir au transport privé qui a, lui, besoin de routes pour être efficace. Mais, hélas, hier, les habitants d'Ifouzar faisaient état de routes largement dégradées faisant fuir les transporteurs les plus aventureux. L'eau, de son côté, a constitué l'ossature de la plate-forme de revendications les plus prioritaires. Restées près d'un mois sans aucune goute d'eau dans les robinets, les populations affirmaient ne plus pouvoir supporter la situation. Ils mettent en cause la gestion de l'antenne locale de l'Ade. Leur colère se trouve justement justifiée par la disponibilité de l'eau dans des villages servis par cette même antenne. Notons enfin que le problème de l'eau est général dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Des habitants de plusieurs communes demeurent encore sans eau depuis des mois voire des années.