Des responsables des Nations unies ont mis en garde hier contre l' «aggravation» des conditions de vie des habitants de la bande de Ghaza «d'ici 2020» si des mesures de redressement ne sont pas prises. «La population de Ghaza va augmenter d'un demi million d'ici 2020 alors que son économie ne progressera que lentement. En conséquence, les gens de Ghaza vont connaître des temps encore plus difficiles pour avoir un accès suffisant à l'eau, à l'électricité ou pour envoyer leurs enfants à l'école», a affirmé dans un communiqué Maxwell Gaylard un responsable de l'ONU pour l'aide humanitaire et au développement dans les territoires occupés palestiniens. Selon les estimations de l'ONU, la population de Ghaza va passer de 1,6 million à 2,1 millions en 2020 ce qui portera la densité de la population à 5.800 habitants au km2. Les infrastructures pour l'électricité, l'eau, l'hygiène publique et les services municipaux et sociaux ne se développent pas au même rythme que la population, a ajouté le communiqué. La demande d'eau va ainsi progresser de 60% alors que les dommages causés à la nappe aquifère risquent de devenir irréversibles sans une intervention immédiate. Plus de 440 écoles, plus de 800 lits d'hôpitaux et plus d'un millier de médecins supplémentaires seront nécessaires d'ici 2020, poursuit le document. «Les défis sont difficiles à relever en raison d'une situation politique difficile, du blocus (israélien) autour de la bande de Ghaza, d'un conflit violent et de la nécessité pressante d'une réconciliation entre Palestiniens», a également souligné le communiqué.