L'armée israélienne s'est livrée à des assassinats de Palestiniens en Cisjordanie, en violation des instructions données par la Cour suprême israélienne concernant ce genre d'opérations. Le fait n'est pas nouveau. Ainsi que le procédé d'ailleurs, avec le blocus imposé à la bande de Ghaza depuis plus d'un mois, dans sa version dure et impitoyable, sans que réagisse la communauté internationale. En réalité, le fait nouveau, est que cette pratique a été révélée par le quotidien Haaretz. Selon le journal, qui cite un document militaire à diffusion interne, l'armée a autorisé des assassinats. Le quotidien ajoute que des officiers ont donné leur feu vert à l'avance et par écrit à ces assassinats, sans tenir compte du fait que des passants palestiniens pouvaient être blessés ou tués dans ces attaques. L'autre fait nouveau, qui apparaît à la lecture de ce document, est la violation des conventions internationales stipulant clairement la protection des populations vivant sous occupation. Et il ne s'est trouvé personne pour rappeler Israël à ses obligations internationales. Un général, cité par le journal, a confirmé que dans certains cas aucun effort réel n'était fait pour procéder à une arrestation. Mais c'est là une politique d'Etat avec ce qu'on appelle des assassinats ciblés, et la liste est établie par les autorités politiques, et personne d'autre. Ces liquidations ont été dénoncées par la communauté internationale, mais elles sont restées sans suites, Israël ayant poursuivi ses pratiques assassines. Et parmi elles, figure le chantage alimentaire. A cet égard, l'ONU a lancé, hier, un appel aux pays donateurs pour lever 462 millions de dollars afin de subvenir aux besoins humanitaires des territoires palestiniens en 2009. Cet appel a été lancé par plusieurs agences de l'ONU et ONG humanitaires opérant dans les territoires palestiniens. Les sommes requises visent à financer « des programmes d'assistance » en Cisjordanie et dans la bande de Ghaza. L'ONU a dressé, dans un communiqué un tableau sombre de la situation humanitaire « notamment dans les parties de la Cisjordanie où la barrière (israélienne), les colonies et les restrictions imposées par les autorités israéliennes affectent la vie de centaines de milliers de personnes ». En ce qui concerne la bande de Ghaza, l'ONU a affirmé que le « blocus israélien a entraîné une augmentation significative et rapide de la pauvreté et du chômage » dans ce territoire. Le coordinateur humanitaire de l'ONU dans les territoires palestiniens, Maxwell Gaylard, a qualifié cette situation d'« affront à la dignité humaine, avec des sévères implications humanitaires ». « Beaucoup de gens, notamment dans la bande de Ghaza, payent un lourd tribut, se battant chaque jour pour avoir assez de nourriture et d'eau pour nourrir et laver leurs enfants », a-t-il ajouté. Bien entendu, ces organisations obéissent strictement à leur mission. Mais celle de l'ONU est bien plus grande, mais cela n'apparaît pas dans le discours de son secrétaire général qui donne la nette impression de s'en tenir à une approche humanitaire, sans jamais aller au fond de la question qui est l'occupation israélienne. Sauf à croire que ce volet est traité dans le cadre du Quartette, lequel a fait un véritable hold-up impliquant même l'ONU à ce qui n'est rien d'autre qu'une opération d'étouffement de la question palestinienne.