Le candidat républicain, Mitt Romney, plébiscité par la Convention de Tampa Bay Appelant à «raviver la promesse» d'une Amérique «déçue» par quatre années de présidence Obama, M.Romney a estimé que «ce dont a besoin notre pays aujourd'hui n'est ni compliqué ni profond». Mitt Romney s'est engagé jeudi à redresser l'économie américaine et à créer des millions d'emplois, en acceptant la nomination républicaine à la présidentielle face à Barack Obama, à l'issue d'une convention où tout a été fait pour l'humaniser. Appelant à «raviver la promesse» d'une Amérique «déçue» par quatre années de présidence Obama, M.Romney a estimé que «ce dont a besoin notre pays aujourd'hui n'est ni compliqué ni profond». «Ce dont a besoin l'Amérique, c'est d'emplois. Beaucoup d'emplois», a-t-il lancé devant les milliers de délégués républicains réunis à Tampa depuis lundi. M.Romney a dévoilé un plan en 5 points pour créer 12 millions d'emplois, conscient que l'économie est le souci numéro un des Américains. Le taux de chômage y est de 8,3%. Dans le discours de sa vie, retransmis en direct devant des millions de téléspectateurs américains, le richissime entrepreneur de 65 ans a essayé de s'ouvrir aux Américains, racontant son histoire, ses origines, sa famille et sa foi mormone. «Le temps est maintenant venu de raviver la promesse de l'Amérique», a-t-il lancé. «Il est temps de mettre derrière nous les déceptions de ces quatre dernières années, de mettre de côté les divisions et les récriminations». Après cinq ans d'un long chemin semé d'embûches vers son couronnement à Tampa, Mitt Romney doit à présent tenter de convaincre les Américains de le choisir face au président démocrate Barack Obama lors de l'élection présidentielle du 6 novembre. M.Romney devait aussitôt la convention républicaine achevée repartir en campagne hier en Floride et en Virginie, deux Etats clés en vue de la présidentielle, alors que la campagne présidentielle entre dans sa dernière ligne droite, après la convention démocrate la semaine prochaine à Charlotte (Caroline du Nord). Cet ancien homme d'affaires multimillionnaire et ancien gouverneur du Massachusetts (2003-2007), qui pendant des années a accumulé les succès dans le secteur privé mais manque de charisme, avait visiblement le souci de se défaire de l'image qui lui colle à la peau, celle d'un homme distant, éloigné des préoccupations des gens. «Le président Obama a promis de freiner la montée des océans et de guérir la planète. Ma promesse (...) est de vous aider, vous, et votre famille», a-t-il lancé longuement applaudi. Lors de trois jours d'une convention républicaine soigneusement chorégraphiée, et tout particulièrement pendant la dernière journée, tout a été fait pour humaniser le candidat. Les orateurs ont notamment insisté sur ses qualités humaines, racontant un «homme de compassion», toujours prêt à aider les autres, selon l'un d'eux. Mardi, son épouse Ann Romney avait elle aussi mis tout son charme dans la balance à la convention. Des amis mormons du candidat, qui a lui-même évoqué sa religion jeudi soir devant les délégués, ont témoigné de sa foi, mettant en lumière un sujet peu abordé jusqu'alors par le candidat. «Quand je vois Mitt, je sais que c'est un père aimant, un homme de foi et un ami attentionné», a témoigné un co-religionnaire, Pam Finlayson. C'était la deuxième fois que Mitt Romney se présentait à l'investiture républicaine, après un premier échec en 2008. En janvier dernier, la saison des primaires s'était ouverte au profit d'adversaires plus conservateurs, lui étant perçu comme trop modéré par l'aile dure d'un parti qui s'est radicalisé ces dernières années. Mais à force de ténacité et à coups de millions de dollars, il a finalement réussi à rallier des républicains désireux avant tout de battre le président. Son choix comme colistier du représentant conservateur Paul Ryan, 42 ans, grand brun athlétique aux yeux bleus, qui a lui aussi été acclamé mercredi soir, est venu à point nommé énergiser sa campagne et y faire souffler un vent de jeunesse.