Alors que France 2 consacrait hier après-midi un numéro sur l'Algérie avec comme invité Enrico Macias, le P-DG de France Télévisions, Rémy Pflimlin, a tenu à présenter son plan de réforme du groupe public prévu pour janvier 2013. Il a estimé qu'il fallait aller «très vite» et que le nouveau Contrat d'objectifs et de moyens (COM) de France Télévisions «devrait être signé en janvier 2013». Rémy Pflimlin qui a été désigné par Sarkozy tout comme l'ex-patron d'AFE (Audiovisuel extérieur de France) Alain de Pouzilhac, subira-t-il le même sort que ce dernier? C'est la question que les spécialistes se posent. Hollande qui a jeté son dévolu depuis sa nomination sur le secteur audiovisuel, voudrait bien placer un de ses proches collaborateurs à la tête de la première télévision publique, même si et contrairement à Alain de Pouzilhac, Pflimlin ne s'est jamais positionné comme un opposant à Hollande. Interrogé sur le fait de savoir s'il avait reçu des assurances de finir son mandat, Rémy Plimlin a cité les propos de sa ministre de tutelle, Aurélie Filippetti, estimant que France Télévisions est «une entreprise qui a besoin de stabilité pour se réformer et avancer». Il s'est également refusé à confirmer le montant du plan d'économies envisagé, se contentant d'indiquer qu'il travaillait avec le ministère «sur les objectifs en matière de programmes et de rôle dans les différents secteurs, territorialité, information, numérique, création». Critiqué par le gouvernement pour sa gestion du groupe audiovisuel public, Rémy Pflimlin se dit soutenu par la ministre de la Communication, Aurélie Filippetti. Rentrée compliquée pour le patron de France Télévisions, tant sur le plan du financement que sur celui de la réorganisation. Mandat, plan d'économie, chaîne jeunesse, devenir de France 3, redevance... le patron du groupe audiovisuel public dévoile les grandes lignes de son plan d'action et précise qu'il conduira la réforme du groupe audiovisuel public. Pour se maintenir au poste, il doit appliquer la politique des socialistes au pouvoir. Réduction des effectifs et réduction des budgets. Après avoir évoqué des réductions d'effectifs plus élevées que celles fixées à 5% par le COM du groupe pour la période 2011-2015, confirmant ainsi que le groupe public devrait amplifier les mesures d'ajustement déjà engagées et annonce qu'il n'y aurait pas de «départs forcés». France Télévisions, qui emploie 10.000 salariés, a entamé une vaste restructuration depuis 2009 qui s'est déjà traduite par un plan de départs volontaires touchant près de 800 personnes. Le P-DG de France télévisions a dit qu'il a besoin de moyens tracés, comme les Anglais et les Allemands, qui ont des moyens sur lesquels ils peuvent s'appuyer. La meilleure façon de pérenniser le service public et de permettre son indépendance, c'est la redevance. Elle doit être la clé du financement de l'audiovisuel public. [email protected]