Le président du Venezuela, Hugo Chavez, allié du régime syrien, a déclaré mardi qu'il allait «évaluer» la proposition faite le même jour par l'Iran d'intégrer un groupe de contact sur la Syrie, une initiative égyptienne qui comprend aussi l'Arabie Saoudite et la Turquie. «Nous allons évaluer quelle est la proposition, et si nous pouvons aider de quelque manière que ce soit à parvenir à la paix en Syrie, un peuple qui est aujourd'hui victime d'une politique impérialiste violente, pourvu que nous y parvenions», a indiqué lors d'une conférence de presse M.Chavez, également proche de Téhéran. Mardi, Téhéran a proposé d'inviter les gouvernements du Venezuela et de l'Irak à intégrer «le groupe de contact» sur la Syrie, une initiative égyptienne, constitué de l'Arabie Saoudite, la Turquie et l'Egypte, trois pays réclamant le départ de Bachar Al Assad, et de l'Iran lui-même. Adressant «un salut au président Bachar Al Assad et au peuple frère de Syrie», Hugo Chavez a ajouté qu'avant tout, il devait «s'informer». Depuis le début du soulèvement en Syrie, le Venezuela a toujours soutenu le régime en place, notamment en envoyant sur place au moins trois cargaisons de carburant. Lors du sommet des Non-alignés fin août à Téhéran, l'Iran avait proposé de former une troïka sur la Syrie, avec notamment ses deux grands alliés, l'Irak, à majorité chiite comme l'Iran, et le président Chavez. Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian, dépêché par Téhéran au Caire lundi, a appelé à ce que «l'Irak, qui assure actuellement la direction de la Ligue arabe, et le Venezuela, en tant que membre de la troïka des Non-alignés» soient inclus dans le groupe, selon le site de son ministère, mardi. M.Amir Abdollahian a qualifié la proposition de l'Egypte d'accueillir une réunion des ministres des Affaires étrangères de ce groupe de contact, d' «avancée positive» pour mettre fin au conflit en Syrie. Selon un diplomate turc, cette réunion pourrait avoir lieu la semaine prochaine.