Le baril est extrêmement sensible aux troubles qui secouent l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient Le film qui a été à l'origine de la mort de l'ambassadeur des Etats-Unis et de trois fonctionnaires américains a mis sous tension le marché pétrolier. Les cours de l'or noir ont franchi la barre symbolique des 100 dollars à New York pour la première fois depuis le début du mois de mai. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «Light Sweet Crude» (WTI) pour livraison en novembre gagnait 1,87 dollar hier en cours d'échanges européens (vers 10h00 GMT) atteignant les 100,18 dollars tandis que le baril de Brent de la mer du Nord coté à Londres affichait 117,37 dollars. En hausse de 1,49 dollar par rapport à la clôture de jeudi. Les prix du brut n'ont peut-être pas fini cette nouvelle ascension inattendue aux conséquences humainement dramatiques. Le film qui a été à l'origine de la mort de l'ambassadeur des Etats-Unis et de trois fonctionnaires américains a mis sous tension le marché pétrolier. «L'escalade des protestations anti-américaines à travers le Moyen-Orient, après notamment l'assassinat de l'ambassadeur des Etats-Unis en Libye, pourrait continuer à soutenir le marché,.. en renforçant les craintes de perturbations de l'offre d'or noir dans la région» font remarquer les experts du cabinet viennois JBC Energy. «D'autant plus que, pendant ce temps-là, Téhéran poursuit tranquillement le développement de son programme nucléaire, ce qui accroît les incertitudes et les tensions avec Israël, alors que s'avivent les craintes de frappes israéliennes contre l'Iran,» a poursuivi l'analyste du courtier Sucden, Jack Pollard. Le baril est extrêmement sensible aux troubles qui secouent l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient: des régions qui abritent des pays exportateurs de pétrole. Les révoltes et l'instabilité politique qui les secouent peuvent sérieusement perturber l'offre mondiale d'or noir comme ce fût le cas lors du conflit libyen. L'Arabie Saoudite qui est souvent appelée en renfort pour pallier ce déficit jouera-t-elle indéfiniment au pompier? Si les pays occidentaux peuvent compter sur Riyadh pour accomplir ce type de besogne, cela ne peut représenter une garantie pour la stabilisation des prix du pétrole. Les facteurs qui peuvent agir en faveur d'une tendance haussière sont de plus en plus diversifiés. «Entre l'assouplissement monétaire de la FED et les risques géopolitiques au Moyen-Orient, les prix du pétrole profitent d'un parfait cocktail de facteurs haussiers, auxquels s'ajoute l'affaiblissement persistant du dollar», fait remarquer Jack Pollard, analyste du courtier Sucden. «La FED a réouvert son pot de miel (...) ce qui a aidé les cours du pétrole à sortir de la fourchette étroite où ils étaient restés cantonnés ces derniers jours» a-t-il souligné. La Réserve fédérale américaine (Fed) avait annoncé jeudi qu'elle allait procéder au rachat de certains titres adossés à des créances immobilières, à raison de 40 milliards de dollars par mois, et ce jusqu'à une «amélioration significative» du marché du travail américain. «Les marchés ont enfin eu ce qu'ils voulaient avec ce nouveau programme ambitieux de rachats d'actifs destiné à apporter une reprise durable aux Etats-Unis. Et cerise sur le gâteau, sans échéance annoncée», en ont conclu les analystes de IG Markets. Les pays du G7 (Etats Unis, France, Grande-Bretagne, Allemagne...) qui font des pieds et des mains pour tenter de faire baisser les prix du pétrole ne sont pas au bout de leur peine... Prospection en hydrocarbures 573 millions de dollars pour Schlumberger et Halliburton 4 contrats d'un montant global de plus de 573 millions de dollars ont été attribués au groupe franco-américain Schlumberger et à la société algéro américaine Hesp (Halliburton entreprise de services aux puits) a annoncé le 13 septembre la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach pour réaliser des opérations de diagraphie (logging) et des tests dans des champs d'hydrocarbures en Algérie. Les deux contrats accordés à Schlumberger s'élèvent à plus de 341 millions de dollars. Ceux de Hesp à 232 millions de dollars. Le groupe Sonatrach n'a cependant pas précisé la situation exacte des champs concernés par ces opérations de diagraphie et de tests.