Pourquoi les responsables libyens veulent-ils à tout prix impliquer Rafik Djebbour dans la bagarre générale provoquée par leurs joueurs à la fin du match aller face à l'Algérie disputé à Casablanca. La réponse est toute simple, sachant que les verts sont plus forts qu'eux et que Rafik Djebbour est un attaquant racé qui marque régulièrement avec son club grec de l'Olympiakos le Pirée, les Libyens veulent une sanction de la Confédération africaine de football contre cet élément pour qu'il ne soit pas de la partie au match retour prévu le 14 octobre prochain probablement au stade Tchaker de Blida. Du fait que les joueurs libyens sont passés Maîtres dans l'art de la provocation le coach des Verts a bien averti ses joueurs avant le match sur leurs agissements anti sportifs. Or, n'ayant pas apprécié le fait que l'Algérie les batte sur terrain neutre avant de les accueillir chez elle, quelques joueurs libyens provoquent ainsi une bagarre générale à la fin de la partie avant de désigner comme bouc émissaire l'attaquant Djebbour l'accusant d'être l'instigateur de cette bagarre. Or, les Libyens ont donc mis tellement de pression sur cet arbitre sénégalais Badara Diatta déjà connu au sein de la CAF pour avoir été suspendu pour corruption, qu'il a finalement cédé en inscrivant le nom de Djebbour sur la liste des instigateurs de cette bagarre générale. Que s'est-il passé au juste. D'aucuns parmi les présents sur le terrain et surtout le commissaire au match, le Marocain El Guezzaz, ont vu comment Rafik Djebbour a été lâchement agressé par trois joueurs libyens qui sont Al Badri, Selama et Ahmed Saâd. Mais de là à voir le statut du joueur algérien passer de celui de la victime à celui de l'agresseur, il y a un pas que les Libyens et l'arbitre Diatta ont bien franchi. Or, le joueur algérien jure qu'il n'a fait que se défendre alors que les joueurs libyens l'ont accusé de les «avoir insulté et insulté leur Révolution». Et pour démentir réellement ces accusations, Djebbour livre un argument de taille que les responsables de la commission de discipline de la Caf prendront certainement en considération: «Je n'ai pas échangé un mot avec leur joueur. Je ne comprends pas leur langage et je ne parle pas l'arabe classique, comment voudriez-vous que je communique avec eux?». Voilà qui est clair. Maintenant reste la procédure à suivre et elle est simple. Réglementairement la commission de discipline de la CAF envoie aux deux fédérations les rapports de l'arbitre et aux fédérations de répondre aux accusations qui y figurent. Nul doute que les arguments du commissaire au match, le Marocain El Guezzaz étant très connu de par sa rectitude et d'autant que c'est un élément-clé dans ce genre de situation, seront bien en faveur de l'Algérie Djebbour. Ceci sans parler des arguments que le président de la FAF, M. Mohamed Raouraoua, présent sur les lieux fournirait également à ladite commission de discipline pour statuer définitivement sur ce cas. Car, logiquement qui croirait qu'un joueur qui vient de gagner un match se permettrait de provoquer une bagarre générale à la fin de la rencontre?... Ainsi, c'est au courant de cette semaine et au plus tard, dans une dizaine de jours que la CAF déciderait des sanctions relatives à ce match avant la rencontre retour. Or, une chose est certaine, c'est que même sans Rafik Djebbour, Slimani et Soudani, celui-là même qui a marqué le but de la victoire au match aller, suffiront largement pour battre les Libyens en Algérie et les éliminer de cette CAN 2013.