Ce drame aurait pu être évité si des travaux auxquels une enveloppe financière de 600 milliards de centimes a été allouée avaient été effectués. A Kherrata, il existe un véritable tunnel de la mort. Encore trois morts au niveau de ce tunnel situé sur la RN.09 reliant Béjaïia à Sétif. Ainsi, il a fait encore parler de lui pour la deuxième fois au courant de ce mois. Le mercredi soir, il a été le théâtre d'un dramatique accident qui a fait trois morts et trois blessés. L'accident grave s'est produit suite à une collision frontale entre deux véhicules légers circulant dans les deux sens. Le conducteur d'un des véhicules légers, âgé de 35 ans, ainsi qu'un passager du second véhicule léger, un septuagénaire, ont été tués sur le coup. Une troisième victime évacuée à l'hôpital de Kherrata, a succombé à ses blessures, jeudi matin, indique-t-on de source hospitalière. Selon des sources, un dépassement dangereux effectué à l'intérieur du premier tunnel de Kherrata, dans le sens Béjaïa-Sétif, a été à l'origine de cet accident tragique. C'est le deuxième accident du genre sur les mêmes lieux. Le 09 septembre dernier, un autre accident impliquant cette fois-ci un camion et des véhicules légers avait fait quatre morts et trois blessés. Depuis le début septembre, pas moins de 68 accidents ont été enregistrés sur l'ensemble du territoire de la wilaya. Selon un bilan de la Protection civile, ces accidents ont fait 10 morts et 99 blessés. Pour rappel, depuis 1988, date de son ouverture, cette infrastructure routière a complètement terni l'image de la région, notamment les 20 dernières années. Le point noir du mois reste le tunnel de Kherrata qui, à lui seul, était le théâtre de deux accidents faisant un total de 07 morts en une semaine. C'est la triste réputation de ce tunnel pas comme les autres. Il se singularise par une série d'accidents mortels et spectaculaires à la fois. Parmi les causes qui en sont à l'origine, selon de nombreux usagers, figurent le manque de visibilité à l'intérieur du tunnel et l'imprudence des automobilistes. Cette situation reflète bien l'état de la sécurité routière qui reste inquiétante. Ce drame aurait pu être évité si des travaux auxquels une enveloppe financière de 600 milliards de centimes a été allouée avaient été effectués.