Alerte au quartier général du Front de libération nationale (FLN) durant la matinée d'hier. Pas d'accès au siège du FLN à Hydra. Les troupes de «baltaguia» cernent les alentours du siège du FLN à Hydra et bombent le torse à l'égard des redresseurs. C'était la panique générale. Selon Mohamed Seghir Kara, les groupes de jeunes, venus de différentes wilayas du pays, ont été sponsorisés et rameutés pour casser la marche des opposants, manifestent sans gène aucune leurs intentions de faire usage de la violence. Et gare à ceux qui osent s'aventurer pour se frayer un chemin. Intrigué par l'attitude de Abdelaziz Belkhadem, Mohamed Seghir Kara s'interroge sur le silence du chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, président d'honneur du FLN, quant à l'usage de «baltaguia» par l'actuel secrétaire général du FLN contre des cadres et membres des instances décisionnelles du parti. Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du FLN en sursis, a fait appel, dit-on, à des centaines de «baltaguia». Une nouvelle forme de répression de la contestation politique s'est incrustée désormais dans les pratiques du FLN. Abdelaziz Belkhadem n'hésite pas à l'évidence, d'en faire usage et mettre à profit cette nouvelle forme de délinquance parapolitique. Sur les lieux, il y avait en effet des centaines de «baltaguia», armés notamment de bâtons et de barres de fer, mais aussi d'armes blanches. Ils ont été, selon Mohamed Seghir Kara, dépêchés durant la nuit de vendredi à samedi au siège du FLN à Hydra par Abdelaziz Belkhadem et ses hommes de main, mais aussi par ses deux fils qui viennent de se mettre dans la partie. Sur les lieux, un grand dispositif de sécurité a été mis en place pour se prémunir contre un éventuel affrontement entre les groupes de «baltaguia» - aux ordres, aux dires de ses opposants, de l'actuel secrétaire général du FLN - et les cadres du mouvement de redressement du FLN. Selon notre interlocuteur, les «baltaguia» ont eu droit, durant la nuit de vendredi à samedi, à un long discours de Abdelaziz Belkhadem, appuyé par la présence de ses deux fils. Cela a d'ailleurs conduit le mouvement des redresseurs a déposer plainte contre Abdelaziz Belkhadem et ses deux fils auprès du commissariat d'Hydra.