La crise s'aggrave au FLN. Des centaines de nouveaux redresseurs ont tenu ce samedi matin un sit in devant le siège de l'ex parti unique à Hydra sur les hauteurs d'Alger pour demander notamment « le départ de l'actuel secrétaire général Abdelaziz Belkhadem ». La mobilisation a rassemblé « plus de 2000 militants et cadres du parti d'une quarantaine de mouhafadate de plusieurs wilayas du pays comme Adrar, Tizi Ouzou, Naâma, Ghardaia », a indiqué à TSA, Mohamed Seghir Kara, l'un des animateurs du mouvement de redressement du FLN. D'autres anciens ministres comme Salah Goudjil, Abderachid Boukerzaza, des députés et des sénateurs étaient également présents à ce rassemblement, le premier du genre depuis l'apparition du mouvement de redressement. Les participants ont scandé des slogans hostiles à Belkhadem et demandé son départ de la tête du parti. Sur les banderoles, on pouvait lire : « Le 8e congrès est illégal », « non à la commission des finances et des hommes d'affaires au FLN », etc. Le rassemblement a été encadré par d'importantes forces de police qui ont empêché les nouveaux redresseurs de se rapprocher du siège du parti, sans doute par crainte d'affrontements avec les partisans de Belkhadem. « Près de 80 jeunes baltaguia ont passé la nuit au siège du parti. Ils ont été ramenés par la direction du parti qui les a armés de barres pour attaquer nos militants », a indiqué M. Kara. Aux environs de 11 h, un ex membre du bureau politique du FLN, Benaidja Djeloul, a lu un communiqué des nouveaux redresseurs : « ce sit in a été tenu pour demander la restitution du parti aux militants ». Le mouvement de redressement s'oppose « à la poursuite de la politique d'exclusion des militants et leur marginalisation ». Il dénonce « la mainmise de l'argent, du clientélisme sur les instances du parti » et met en garde la direction du FLN contre la poursuite de son soutien à Belkhadem. Il a averti sur les conséquences négatives des luttes intestines sur les résultats du parti lors des prochaines élections.