Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme avait promis la livraison de 11.000 unités pour la fin de l'année. Un chiffre contredit et revu à la baisse selon le directeur-général par intérim, M.Kamel Maïche, hier, lors d'une conférence de presse animée au siège de l'Aadl. Ce retard est dû selon le conférencier «à des facteurs indépendants de notre volonté». Des retards engendrés par le séisme du 21 mai dont l'activité sismique a causé un retard de 45 jours sur les travaux. D'autres impondérables sont énumérés par le conférencier pour justifier ce retard dans la livraison des premiers logements, à savoir les difficultés liées au foncier, les contraintes techniques dues à la nature de certains sols et à la forte pluviométrie qu' a connue le pays et qui a causé des glissements de terrains ainsi que celles propre au Sras et ses effets sur les entreprises chinoises qui n'ont pu disposer de leur main-d'oeuvre en raison de l'interruption de la procédure de délivrance des visas. Pour le conférencier, les entreprises chinoises devaient disposer de huit mille employés mais, en raison de cette maladie, elles n'ont disposé que de 3000 employés. A ces contraintes, il faut ajouter les perturbations du marché des matériaux de construction. «Toutes ces données ont eu des retombées négatives sur les prévisions annoncées et qui ont été revues à la baisse» a souligné l'orateur au cours de son intervention. Se voulant rassurant en dépit de toutes ces contraintes il déclare que «les premiers 5000 logements seront livrés entre la fin du mois en cours et la fin du mois de mars prochain. Tandis que les 5.000 autres seront distribués normalement à la fin du mois d'août 2004». En outre, ces retards dans la distribution sont engendrés par les retards dans les travaux de VRD qui ne sont pas finis même si certains immeubles sont totalement achevés. Concernant les retards enregistrés au niveau de certains sites, l'orateur avance «chaque site est un cas particulier» avant de rappeler que «lors du lancement de l'opération, l'assiette foncière n'était pas prête. Ce n'est qu'après réception de l'assiette que l'étude des sols a été faite avant de projeter la réalisation du fait que la consistance physique du terrain varie d'un site à autre». Ces retards ne sont pas sans influer sur les coûts de revient. Sur ce point crucial, M.Maïche affirme que «les entreprises ont signé des contrats de réalisation de 18 mois mais au vu des impondérables sus-cités, l'Aadl (maître d'ouvrage) tiendra compte des pénalités de retards prévues par la réglementation. De ce fait des récupérations seront effectuées». Au sujet du programme des 35.000 logements lancé en 2002 «il ne sera pas livré avant la fin de 2005» a avancé le directeur-général par intérim. Questionné sur le choix du mois de mars pour la livraison des premiers logements, M.Maïche a, d'emblée effacé d'un revers les supputations émises ces derniers temps par la presse qu'un tel choix relève d'une stratégie électorale à l'approche de la présidentielle. En contrepartie les présents n'ont pas raté l'occasion de faire le parallèle entre cette conférence et le limogeage de l'ancien directeur-général, M.Bounafaâ, et qui a été démis de ses fonctions pour des raisons autres que techniques du fait que l'orateur a bien expliqué que ces retards sont dus essentiellement à des facteurs géophysiques.