Décidément, le siège de la wilaya dans son portail principal est devenu, depuis la rentrée sociale et scolaire en cours, le lieu de pèlerinage des contestataires. Il ne désemplit pas des contestataires qui viennent chaque fois protester, dénoncer et parfois même rappeler les promesses non tenues. Hier, c'était autour des habitants des 172 logements de la cité Aadl de Sidi Ahmed (Boublatene) de Béjaïa, qui se sont insurgés contre un projet de réalisation d'une coopérative immobilière «Afous» jouxtant leur cité. Pour exprimer leur indignation, ils ont observé un rassemblement de protestation devant le siège de la wilaya où ils ont exigé des autorités l'arrêt des travaux de cette coopérative, notamment le respect du permis de construire ayant permis la réalisation des bâtisses uniquement en R+2 selon le plan d'occupation du Sol (POS) de la commune de Béjaïa. Mieux encore, ils dénoncent les responsables de l'APC qui délivré un permis de construire en outrepassant les normes de l'urbanisme en vigueur. Document à la main, les protestataires ont arrêté un promoteur pour ériger sa promotion en R+5. «Nous tenons ce rassemblement devant le siège de la wilaya sans fermer la route et dans le calme le plus absolu pour dénoncer le non respect de la loi sur l'urbanisme et le fait que les responsables de la coopérative qui vont étouffer notre cité en construisant des R+5 et plus», nous déclare M.Ouanoughi, le président de l'association de ladite cité, avant d'ajouter: «Nous demandons l'intervention immédiate des autorités pour arrêter le massacre avant que cela ne soit trop tard». En outre, une autre action a été observée juste à coté, par les parents délèves de lycéens de la commune de Feraoun qui demandent la scolarisation de leurs enfants dans une annexe du centre ville de la commune au lieu de celle réservée actuellement dans un CEM au lieudit Mezrirou. Un lieu, en somme, qu'ils estiment loin du chef-lieu de la commune et des autres villages. Pour rappel, ces derniers ont été affectés à cette annexe inaugurée pour pallier à la surcharge des classes dans les lycées d'Amizour faute de la réalisation d'un lycée au chef-lieu de Feraoun pourtant inscrit depuis 2006. Les parents d'élèves refusent de laisser leurs enfants se rendre à cet établissement. Ils justifient leur décision par le fait que cette annexe est située très loin, dépourvue de toute sécurité nécessaire, ajouter à cela, le manque de transport scolaire. Reçu par le directeur de l'éducation, M.Labidat, ce dernier a rassuré lesdits parents quant aux décisions déjà prises en matière de sécurité, de restauration et de transport scolaire «Ce n'est qu'une solution palliative et provisoire en attendant la réalisation du nouveau lycée dont les travaux vont commencer très prochainement après avoir réglé le problème de l'opposition pour sa construction», nous déclare le directeur de l'éducation.