Le monde arabo-musulman est en décalage politique, économique et social par rapport à l'Occident. A partir du 16e siècle, le monde arabe, sous la domination ottomane, mène une existence sans gloire, miné par la corruption, le népotisme et le pouvoir sans concession des deys, pachas, sultans, mamelouks confortés par une classe religieuse plus dogmatique que jamais. Naturellement, l'empire ottoman: «L'Homme malade de l'Europe» fut une proie facile pour les nations européennes prédatrices, surtout après le Congrès de Vienne en 1830 qui consacra le partage du monde non européen (Les Etats-Unis étaient encore en formation et s'apprêtaient à la guerre de sécession). En 1917, la déclaration de Balfour et l'abolition du Califat avec la chute de l'empire ottoman à la même époque, a donné le coup de grâce à l'hégémonie politique de l'Islam. Il y eut, certes, des tentatives de sursaut avec les «Jeunes Turcs, Algériens, Tunisiens et même la Nahda notamment avec Djamel Eddine el Afghani. Elles firent long feu. Le 15 mai 1948 - jour de la création ex-nihilo de l'Etat d'Israël - fut une autre date jalon de la décadence du monde arabe, «la Nekba». Les pays occidentaux ont, de ce fait, fait payer aux Arabes - qui n'y sont pour rien - le génocide de Juifs. Enfin, depuis la chute de l'empire soviétique, les Etats-Unis ont l'ambition et les moyens de redessiner la carte du monde sous l'oeil complice de tous les dirigeants arabes chargés pour l'occasion de mater leurs peuples.