Réunis dimanche 23 septembre en assemblée générale, les enseignants de l'Ecole nationale supérieure agronomique (Ensa), ont décidé d'un arrêt de travail à partir du 1er octobre courant. Reçus au niveau de notre rédaction pour exposer les faits, Réda Ayad, ingénieur agronome et responsable de la station expérimentale de l'Ensa, accompagné de l'enseignant limogé, Arezki Mekliche, ont expliqué qu'un avis a été dûment déposé dimanche 23 septembre auprès de la tutelle, en l'occurrence le ministère de l'Enseignement supérieur. Les enseignants de l'Ensa assemblés sous l'égide du Syndicat des enseignants du supérieur solidaires (Sess), expliquent dans un procès-verbal de la réunion, dont L'Expression détient une copie, que ce mouvement d'arrêt de travail a été décidé contre «l'arbitraire (et) l'harcèlement, dont est victime Arezki Mekliche, enseignant à l'Ensa, pour sa réintégration dans ses fonctions d'enseignant.» Ceux-ci demandent le rétablissement du salaire bloqué de leur collègue, la reprise de ses charges pédagogiques (...) ainsi que le libre accès à l'établissement dont il a été interdit. Il y a lieu de signaler que le tribunal d'El Harrach et la Cour d'accusation du Ruisseau, ont tous deux prononcé un «non-lieu» dans cette affaire. Les deux verdicts demandent le rétablissement de «l'enseignant Arezki Mekliche dans son honneur et sa dignité et le lave de tout soupçon de vol.» La genèse de l'affaire remonte au début de l'année en cours et concerne un «soi-disant vol en janvier dernier de 300 grammes de semence d'une variété de blé, destinée à un essai d'une étudiante en magistère», sachant qu'il faut un quintal de la même semence pour semer un hectare de terrain.