Aqmi subit de terribles revers depuis ces derniers mois Quatre émirs, un chef de la commission juridique et des dizaines de terroristes mis hors d'état de nuire au cours des derniers mois. Aqmi se disloque réellement. La décomposition du Gspc, branche d'Al Qaîda au Maghreb suit son cours. Le noyau dur de cette organisation terroriste implantée en Kabylie vient de subir un autre terrible coup. L'un des principaux émirs d'Aqmi s'est rendu hier avec armes et bagages aux services de sécurité. Il s'agit de l'émir de la phalange ́ ́El Forkane ́ ́, d'Abou Doudjana, et son proche collaborateur dont le nom n'a pas été communiqué. Ces deux éléments étaient activement recherchés par les services de sécurité depuis leur ralliement au GIA durant les années 1990. Selon des sources sécuritaires, Abou Doudjana, est originaire de la wilaya de Boumerdès. C'est un autre revers que vient de subir cette organisation qui peine à se restructurer. Pas moins de cinq terroristes se sont récemment rendus, notamment celui d'Aït Aggouacha, localité située sur la route menant de Larbâa Nath Irathen à Aïn El Hammam. Totalement disloquée, en perte de terrain et d'effectifs, la nébuleuse tente, cependant, d'occuper le sud du pays. Mais sur ce terrain aussi, Aqmi subit de terribles revers depuis ces derniers mois. Cela par l'arrestation de ses principaux éléments dont le chef de la commission juridique d'Aqmi, qui répond au nom de Necib Tayeb, alias Abderrahmane Abou Ishak Essoufi le 15 août dernier à Ghardaïa. L'arrestation de ce dernier constitue une étape très importante dans la lutte antiterroriste, sachant que cet émir est une réelle banque de données. Quelque temps après, la sinistre organisation perdait dans un accident de la circulation un de ses plus influents membres, l'émir Nabil Makhloufi alias Abou Aklama, chargé de la gestion du stock d'armement, notamment des explosifs, en remplacement de Yahia Djaoudi alias Abou Amar. Cet ancien élément du GIA a été envoyé au Sud suite à un différend entre l'émir d'Al Qaîda au Maghreb et Yahia Djaoudi. Ce dernier aurait utilisé l'argent des rançons qu'il refusait de partager à des fins personnelles. Cette dislocation ne sera pas sans conséquence sur l'avenir désormais sombre et incertain d'une formation terroriste sous-traitante qui a douloureusement marqué le siècle et dont les nations se souviendront. Ce nombre important de redditions confirme les difficultés qu'éprouve Al Qaîda au Maghreb islamique pour redresser la situation à son avantage dans un contexte qui lui est défavorable suite aux pressions exercées par les forces de sécurité et notamment l'étau qui se resserre de plus en plus sur ses éléments terrés dans les maquis. C'est depuis plus d'un mois que la sinistre organisation subit des pertes. En plus de ceux cités plus haut, la nébuleuse perdra cinq de ses plus importants membres. Il s'agit de Mohamed Aïssa alias M'Rigla qui était à la tête de katibet El Fath El Moubine, abbatu à El Milia, activement recherché depuis plusieurs années. L'émir Tahar Bouhadma à Blida, qui dirigeait katibet Abou Bakr Essedik. Plus de la cinquantaine, ce chef terroriste a été abattu dans la commune de Bouguerea. L'émir de katibet Al Arkam, qui répond au nom de Madrouni Malek avec deux de ses acolytes dont un certain Tadjer Zouheir à Boumerdès. Toujours dans cette même wilaya, les militaires ont mis fin aux agissements de l'émir Abidi Mostapha alias Houdaïfa.