Le match USMAn - NAHD n'est pas allé à son terme Pour aider à combattre la violence dans les enceintes sportives, le comportement des joueurs sur le terrain devrait être exemplaire. Ce qui n'a pas été le cas des joueurs de l'USMAn et du NAHD vendredi dernier. De regrettables incidents sont survenus dans la soirée de vendredi au stade du 19-Mai 1956 d'Annaba entre les joueurs (sur le terrain) et entre les supporters (à l'intérieur puis à l'extérieur) lors du match ayant opposé le club local au NAHussein-dey (1-1 au moment de l'arrêt du match à la 76e minute pour le compte de la 5e journée du championnat d'Algérie de Ligue 2 de football. Cela ne voudrait en aucun cas dire que le comportement des supporters dans l'enceinte sportive, ce jour-là, est dénué de toute gravité, bien au contraire, mais les joueurs, ont la particularité de servir d'exemple. Sur le terrain, le comportement des joueurs est d'une importance capitale par rapport aux retombées sur le moral de supporters trop exigeants. D'où leur grande responsabilité dans ces conditions où le pire a été évité. Ce grave dérapage des joueurs devrait être sanctionné comme il se doit. Les instances du football professionnel (LFP et FAF) doivent sévir pour que de tels faits ne se reproduisent plus. Il y va de la sécurité générale dans les enceintes sportives où tout un chacun est sommé d'apporter sa pierre à l'édifice pour que nos stades soient un véritable lieu convivial et de détente et non un lieu de combat. Les deux équipes étaient à égalité (1-1) et suite à une faute sur un joueur visiteur, une échauffourée a éclaté entre ces derniers. Ce qui a envenimé la situation est le fait que des supporters ont lancé des projectiles qui ont touché l'un des arbi-tres assistants. Ce qui a nécessité son évacuation à l'hôpital. Et puis, ce qui ne devrait jamais être vu a eu finalement lieu avec des batailles rangées entre joueurs des deux équipes sur le terrain occasionnant des blessures diverses à six joueurs. Du côté des visiteurs, le coach du NAHD, Azzedine Aït Djoudi déclare que «trois joueurs sont légèrement blessés, il s'agit de Mokrani, Boussadi et Ahmed Benyahia.» Du côté de l'USM Annaba, on déplore également trois joueurs blessés à savoir Bengoreine, Ouanes et Tobbal. Il était évident que l'arbitre M.Zerrouki n'avait pas d'autre choix que d'arrêter la partie, alors que l'homme en noir a été totalement dépassé par l'évolution des évènements. Le comportement des joueurs sur le terrain a eu une influence négative sur les gradins où les supporters des deux camps se sont affrontés. Alors qu'il était attendu des membres du Comité national de coordination intersectorielle de prévention de la violence dans les enceintes sportives, la remise dans les prochains jours des propositions et suggestions pour finaliser le décret exécutif (239-08/ 2008) afin de le présenter au Parlement, ce qui s'est passé à Annaba doit leur donner des arguments pour mieux finaliser leur document. C'est ce qui a été décidé lors de la réunion tenue lundi dernier entre le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, et les membres du Comité intersectoriel afin d'enrichir et modifier le décret exécutif du 29 juillet 2008, définissant les mesures destinées à combattre la violence qui s'est répandue ces derniers mois dans les stades d'Algérie. Maintenant, force est de reconnaître qu'il faudrait passer à l'acte. Il ne faut plus attendre. Car les violences constatées dans les stades depuis le début de la saison footbalistique et surtout les violences qui ont émaillé la rencontre USMAn-NAHD sont très graves et ne peuvent rester sans réaction d'autant qu'on est juste en début de saison. Des caméras dans les enceintes sportives sont donc devenues une priorité absolue pour déterminer les fauteurs de troubles et les mettre hors d'état de nuire. Quant aux joueurs, ils devront non seulement être sanctionnés selon la réglementation sportive, mais également par des dépôts de plaintes devenues nécessaires afin de combattre ce fléau nuisible.