Devant le phénomène de violence qui sévit actuellement dans les différents stades, la FAF a appelé l'ensemble des acteurs du football national à se mobiliser pour instaurer le fair-play lors des rencontres et ce, au niveau de toutes les divisions. Dans un communiqué, la FAF indique qu'«à l'occasion de la phase retour des championnats, la fédération appelle l'ensemble des dirigeants, joueurs et entraîneurs des clubs, toutes divisions confondues, à se mobiliser et à se solidariser afin que la sécurité et le fair-play prévalent aussi bien sur les terrains qu'à l'extérieur des enceintes sportives». Dans son communiqué, la FAF exhorte les protagonistes à faire preuve d'un sens des responsabilités et particulièrement de veiller au respect de toutes les dispositions qui réglementent les devoirs des clubs recevants. Pour ce faire, la fédération assure les clubs recevants de son soutien et de son aide, dans le cas où elle serait sollicitée pour permettre une organisation sans faille des rencontres depuis l'arrivée jusqu'au départ des arbitres, des équipes et de leurs supporters. Les présidents des clubs, qui en la circonstance doivent faire preuve de retenue dans leurs déclarations et comportements, assumeront toutes les responsabilités civiles qui découleraient des dérapages constatés lors des matches programmés sur les stades. En outre, la fédération a décidé d'appliquer, quant à elle, toutes les mesures qui lui sont dévolues par les statuts et les règlements généraux pour que, précisément, ces textes soient rigoureusement respectés par les dirigeants de clubs d'une part mais également par les membres des commissions et du corps arbitral d'autre part. S'inspirant de la législation italienne qui avait voté un décret-loi destiné à combattre le fléau de la violence dans les stades stipulant que les fauteurs de troubles seront immédiatement présentés devant la justice, le bureau fédéral mettra tout en oeuvre pour que les fauteurs de troubles soient sanctionnés sans complaisance et avec la plus grande rigueur. La fédération devrait utiliser les images vidéo ainsi que les clichés photographiques pour procéder à l'identification de ces personnes portant préjudice à l'image du sport-roi. Il est temps que tous les acteurs se sentent concernés pour combattre ce fléau qui ne fait pas partie de notre culture. A titre d'exemple, en Argentine, trente-six joueurs et les deux entraîneurs des formations rivales de Buenos Aires, Boca Juniors et River Plate, ont fait ensemble la «Une» d'un quotidien, sous le titre «Unis contre la violence». Ce geste, historique entre deux clubs traditionnellement ennemis, intervient alors que la vague de violence qui touche les stades depuis l'ouverture du tournoi de clôture, début février, a fait trois morts lors d'affrontements entre supporteurs dans la province de Buenos Aires. Un geste à méditer, car il est temps de prendre le taureau par les cornes.