Le quota des femmes dans les listes électorales est un sérieux écueil que rencontrent les formations politiques. Les partis politiques participant aux élections locales du 29 novembre prochain n'ont plus que trois jours pour déposer leurs listes électorales, le dernier délai étant fixé au 10 octobre. La tâche est d'autant plus difficile que le nombre de partis agréés et des candidats pour chaque APC et APW a considérablement augmenté. Le quota des femmes dans les listes électorales est un autre sérieux écueil que rencontrent les formations politiques. Sur le terrain, le travail de collecte des candidatures s'accélère et une course contre la montre est engagée. Mais ce sont les tracasseries bureaucratiques et la mauvaise foi de l'administration que dénoncent, en premier lieu, les partis politiques de l'opposition. Salah Belmekki, secrétaire national aux élus et élections au Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), pointe du doigt les «embûches administratives» dans la confection des dossiers. Selon lui, ces embûches entravent beaucoup plus le travail des partis que les questions relatives à la collecte des dossiers de candidature. Notre interlocuteur citera le problème du fichier électoral où de potentiels candidats ne retrouvent pas leur nom ainsi que les grèves des agents communaux durant cette période. Pour ce qui est du quota des femmes, M.Belmekki a indiqué que dans les communes où le RCD a décidé de participer, le problème ne se pose pas. Cela n'a pas empêché ce responsable d'accuser le pouvoir d'avoir élaboré la loi sur la représentation féminine dans les Assemblées élues dans la précipitation. «A travers le Code de wilaya, le Code communal et la loi électorale, le système politique a vidé la compétition politique de tout contenu objectif, accentuant la dépolitisation visée comme un objectif», a-t-il indiqué. Pour sa part, le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, a insisté sur le problème des quotas des femmes dans les listes électorales. «D'où se sont-ils inspirés pour imposer cette loi? De la religion, des traditions, d'une autre société? Ça n'existe nulle part», a-t-il dit. L'autre problème posé par M. Touati est celui de l'état civil. «Nos candidats n'arrivent pas à trouver les actes de naissance n° 12», a-t-il indiqué, accusant l'administration de vouloir éliminer de fait les partis de l'opposition. Pour notre interlocuteur, il n'y aura pas de partis qui pourront être présents dans toutes les communes et wilayas du pays, à cause des conditions désarmantes imposées par l'administration. «Le travail de collecte des dossiers se poursuit toujours. On est à environ 40 à 45% des listes qui sont prêtes dans 31 wilayas», a-t-il précisé. De son côté, le président du Mouvement national de l'espérance (MNE), Mohamed Hadef, a souligné quelques difficultés que son parti rencontre dans la collecte des dossiers. Il commence par les tracasseries administratives comme les pannes récurrentes du réseau informatique qui bloquent les candidats dans certaines wilayas du pays, notamment en ce qui concerne la délivrance du casier judiciaire. La deuxième difficulté, selon Dr Hadef, est le «vol des candidats par certains partis qui leur offrent de l'argent pour se présenter sur leurs listes». Notre interlocuteur souligne, en outre, l'insuffisance du temps pour mobiliser les candidats et le manque de communication institutionnelle. Le président du MNE s'interroge aussi sur les raisons du retard accusé pour l'installation de la commission nationale politique de surveillance des élections qui devait être installée, selon lui, le jour de la convocation du corps électoral. «A qui se plaindre en cas de problèmes», s'est-il offusqué.