Les candidats à l'élection présidentielle du 9 avril prochain doivent remettre le plus rapidement possible leur dossier. Il ne leur reste que 6 jours. A quelques jours de la date limite du dépôt des dossiers de candidature à la présidentielle du 9 avril, les postulants continuent leur mésaventure sur le terrain pour la collecte des signatures et leur légalisation. Mohamed Saïd dans le bain Ce candidat a surpris plus d'un. Son ascension est fulgurante. Pour M.Mohamed Saïd, l'opération de collecte de signatures ne suit pas un simple cours, elle bat son plein ces jours-ci. Dans leur campagne, ses collaborateurs ont déjà couvert 37 wilayas du pays, un véritable marathon et un défi relevé. Son attachée de presse a affirmé, hier, que ce candidat a atteint 60% du total des 75.000 signatures définies par la loi électorale. Rachid Bouâziz, près du sacre Pour le candidat indépendant M. Rachid Bouâziz, le virage des signatures est sur le point d'être dépassé. Ainsi, il ne lui reste que quelque 7000 formulaires à remplir. «L'opération suit son cours à travers 10 wilayas et nous estimons que trois jours nous suffiront pour aller au bout des 75.000 signatures exigées par la loi», nous a déclaré, hier au téléphone, son porte-parole. Ce dernier a indiqué que Bouâziz a collecté pour le moment 68.000 signatures à travers les différentes wilayas du pays. D'autres wilayas comme Sidi Bel Abbès, a-t-il ajouté, sont confrontées au problème de légalisation de signatures. «On ne sait pas pourquoi les huissiers et les notaires ne veulent pas légaliser nos signatures», a-t-il denoncé. Il affirme, par ailleurs, avoir dépassé le seuil fixé (2500 par wilaya) de signatures dans 23 wilayas. A titre d'exemple, notre interlocuteur a cité la wilaya de Djelfa qui a enregistré 9000 signatures, Tlemcen et M'sila qui ont atteint 7000 chacune. A ce rythme, le porte-parole du candidat Bouâziz prévoit 80.000 signatures avant de procéder au dépôt du dossier au niveau du Conseil constitutionnel, samedi prochain. Le FNA attend le coup de starter Au Front national algérien, les choses sont plus claires et même scellées. Son dossier étant constitué, Moussa Touati compte le déposer samedi prochain, deux jours avant l'expiration du délai fixé par le Conseil constitutionnel. «Si on nous demande de le déposer aujourd'hui, on le fera sans aucun problème», avait-il déclaré auparavant. D'ailleurs, le président du FNA accueillera demain les représentants de la presse pour exposer les grandes lignes de son programme électoral au niveau du Centre international de presse (CIP) à Alger. Bounatiro, doucement le matin, pas trop vite le soir Loth Bou-natiro, candidat indépendant, se dit confiant malgré toutes les entraves qu'il a rencontrées sur le terrain. Joint au téléphone, il a affirmé avoir atteint plus de 60% des si-gnatures des citoyens sur les 35 wilayas couvertes. Selon lui, la campagne de collecte de signatures a atteint sa vitesse de croisière cette dernière semaine, après la levée de quelques obstacles administratifs. Pour avancer davantage dans son élan, M.Bounatiro a créé un site Internet (Bounatiro.info) pour permettre aux citoyens de signer directement sur le Net. «C'est une procédure correcte», a-t-il souligné, ajoutant qu'il n'a pas de problème de popularité. Le MNE se dit prêt Pour le Dr Hadef, président du Mouvement national de l'espérance, ce «faux» problème (légalisation des signatures) se pose dans cinq wilayas du pays. Il s'agit, a-t-il précisé dans un entretien téléphonique, de Chlef, Msila, Constantine, Sidi Bel Abbès et Saïda. «On est à la recherche d' huissiers ou de notaires pour légaliser nos signatures», a-t-il souligné. Affirmant qu'il a demandé à ses collaborateurs d'accélérer le rythme de la collecte des signatures à travers les 30 wilayas que le MNE a couvert, il confirme que son parti a atteint 87% de son objectif. «D'ici jeudi, tout va rentrer dans l'ordre et nous comptons déposer notre dossier dimanche prochain», a-t-il indiqué. «Je suis optimiste et je serai prêt mais à condition qu'ils facilitent le processus de légalisation à travers les wilayas que j'ai citées», a-t-il ajouté, avant de conclure que le reste de son dossier est tout à fait ficelé. Temine, cavalier seul Après sa rupture avec ses collègues de la Coordination des candidats indépendants, M. Abdellah Temine fait cavalier seul et affronte les difficultés du terrain. Il affirme par ailleurs avoir souffert du manque de formulaires. Jusqu'à présent, il n'a obtenu des services concernés que 36.000 formulaires qu'il a distribués à travers plusieurs wilayas du pays. Signalant avoir clôturé la signatures de ces 36.000 formulaires, notre interlocuteur a déclaré qu'il a adressé une lettre au ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales lui demandant un autre quota de 50.000 formulaires pour aller au bout de son opération. «L'administration nous a bloqués et le problème demeure, on attend toujours la réponse du ministre», a-t-il noté avant de lier ce blocage à «des raisons politiques». Par ailleurs, notre interlocuteur a souligné qu'un autre candidat qui s'est retiré carrément de la course, lui a remis les 20.000 formulaires qu'il a obtenus. «On a distribué les formulaires mais on ne sait pas s'ils sont valables du moment qu'ils portent le nom du candidat qui nous les a donnés», a-t-il encore ajouté. Cela étant, notre interlocuteur a assuré que l'opération de collecte de signature est toujours en cours. Pour son retrait de la Coordination des candidats indépendants, M.Temine a indiqué que cette association a échoué dans son objectif et qu'il est libre de s'en retirer.