Une plainte a été déposée la semaine écoulée, à l'encontre des contestataires, par la direction de l'institution portuaire de Annaba, auprès du procureur de la République, près le tribunal d'Annaba, apprend-on de source interne au port. Une mesure qui intervient suite à l'action de la contestation engagée par les salariés de cette institution économique, dont la direction générale a qualifié le mouvement d'illégal, de par l'absence de couverture juridique. Notons que les revendications des grévistes portaient notamment sur l'amélioration des conditions de travail et la réduction du volume horaire de travail. Des revendications que la direction du port considère comme une incitation à la perturbation au sein du port et par conséquent, la déstabilisation de toute l'institution. Dans ce sillage, 12 employés contestataires ont été convoqués lundi passé, par le magistrat instructeur près le tribunal d'Annaba, qui les a auditionnés. Il est à rappeler que plus de 50 employés, activant au sein de l'institution portuaire d'Annaba, ont engagé une grève illimitée, le 30 septembre écoulé. Une action motivée par une série de revendications professionnelles. Des mouvements de rassemblements et des protestations avaient été observés devant le siège de l'administration de l'institution portuaire. Les travailleurs déplorent leurs conditions de travail qualifiées d'incohérentes par rapport au volume horaire, ainsi que la nature de leur activité. La plate-forme des revendications met en exergue les abus de l'administration portuaire à l'égard des salariés surtout lorsqu'il s'agit de fautes commises durant le travail. Ainsi, les revendications des grévistes se résument en la diminution du volume horaire du travail, qui est de 12 heures par jour, le renforcement de l'effectif par de nouvelles recrues et la révision du système de primes entre autres points revendiqués par les travailleurs. Selon des travailleurs contactés par téléphone, l'unanimité de la réponse est totale sur la promesse de l'administration, quant à son engagement relatif à la prise en charge des doléances des travailleurs. Une promesse, résultat, rappelons-le, de la réunion regroupant le partenaire social avec l'administration, dont l'objectif était de débattre la plate-forme de revendications. Selon les travailleurs, l'engagement de l'administration n'était autre qu'un subterfuge pour gagner du temps, permettant à l'administration de recourir à la justice et faire pression sur les travailleurs en les menaçant de perdre leurs postes en cas de persistance de l'action. En outre, et selon une source proche du dossier, on append que des tentatives pour le dénouement de la situation sont engagées par le partenaire social à savoir le syndicat de l'entreprise, pour convaincre l'administration portuaire de prendre en charge les revendications des contestataires, afin d'éviter le recours au débrayage et au rassemblement.