Quarante artisans venus de 11 wilayas du pays participent à la 1re édition du Salon national du tapis et de la filature ouvert lundi à la Maison de la culture Ali-Souaï de Khenchela sous le slogan «Le tapis, pan du patrimoine national». Des tisserands et tisserandes de huit autres wilayas, dont celles d'Illizi, de Tamanrasset et d'Adrar devraient rejoindre «dans les prochaines heures» cette vaste exposition des produits de tissage, riche en couleurs, devant se poursuivre jusqu'à dimanche prochain, a affirmé le président de la Chambre de wilaya de l'artisanat et des métiers (CAM), M.Kamel Siad. Selon ce responsable, cette manifestation s'inscrit dans le cadre du programme arrêté par la Chambre nationale de l'artisanat et des métiers dans le cadre de la célébration du Cinquantenaire de l'indépendance nationale. Un prix du meilleur tapis sera décerné, au terme du Salon, à l'artisan qui aura présenté le tapis le plus beau et le plus original. Outre les tapis des diverses régions participantes, la manifestation réserve des stands pour les multiples produits de tissage (couvertures, oreillers, kachabias, burnous) et aux outils artisanaux utilisés dans le tissage qui, selon l'artisan Djelloul B. de Tissemsilt, diffèrent «légèrement» d'une région à une autre. Pour Yacine Sifi, un des premiers visiteurs du Salon, cette manifestation représente une occasion pour les Khenchelis de découvrir «les nuances subtiles» qui différencient les tapis produits par les artisans de Nememcha, des Haraktas, du M'zab, de djebel Amour, de l'Ouarsenis et de Nedroma. Nombre de jeunes artisans locaux ont affirmé avoir trouvé dans la manifestation une opportunité de «se frotter» à leur pairs des autres wilayas et de connaître les expériences des jeunes ayant lancé des projets de petites entreprises artisanales dans le cadre des dispositifs de soutien à l'emploi. Pour un artisan de la wilaya de Djelfa, pareilles expositions participent à la préservation des savoir-faire artisanaux et évitent leur disparition sous le poids de la «concurrence féroce» des produits industriels bon marché. Pan du patrimoine culturel national, les tapis des divers terroirs exigent un effort de préservation axé sur la transmission des arcanes de ces métiers artisanaux aux nouvelles générations, ainsi que sur sa promotion et le développement des circuits de sa commercialisation, ont relevé certains exposants. Un stand du Salon a été consacré à la présentation des divers dispositifs nationaux (Cnac, Ansej et Angem) de soutien à l'emploi de jeunes.