La course pour le siège de sénateur bat son plein. Occultés par la ferveur suscitée autour de match Egypte-Algérie, les candidats n'ont pas perdu leur temps en menant des campagnes discrètes et en agissant en coulisses. Le FLN qui compte le plus de postulants devait organiser, selon des indiscrétions, ses primaires hier. Le choix de la date n'est pas fortuit puisque la tension est footballistique. Quatre candidats se disputent la place. Ainsi, le président d'APW qui avait la faveur des pronostics aura un sérieux rival en la personne du directeur de l'agence Mobilis, élu de la même APW. «Je suis le favori!», soutient ce candidat, en marge des travaux de la session de l'APW. Le maire FLN de Taghzout aura aussi son mot à dire. «J'ai mes hommes et mes chances!» affirme Moussa Silem. Le candidat, qui dans les coulisses, n'a pas beaucoup de chances reste le mouhafadh par intérim et maire de Aïn Bessem. Précisons qu'au sein de l'ex-parti unique, l'ex-ministre du Tourisme, actuel vice-président de l'APN, Kara Mohamed Seghir influencera le choix des militants de cette formation. Le FLN de Bouira portera son choix, à ne pas en douter, sur l'un des deux membres de l'Assemblée populaire de wilaya, en l'occurrence Gaci ou Hadjar Abdelhakim. Au sein du RND, le parti qui détenait le siège, la course se jouera également entre deux sérieux prétendants: Sofane Hocini, le chef de file du groupe à l'APW et Mansouri Ali, élu et directeur de wilaya. La course est moins acharnée au sein du parti du Premier ministre, secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, où un candidat s'était retiré de son propre gré. Lors de la session extraordinaire de l'APW qui avait clôturé ses travaux, jeudi dernier, le jeu de coulisses était plus que visible. Tout au long des travaux, on remarquait des discussions en aparté entre les postulants et les élus des partis composant l'Assemblée, tels le RCD, le FFS, le FNA. Au niveau de ces formations rien n'a filtré sur le sort réservé à cette échéance électorale. Ni le FFS ni le RCD n'ont officiellement donné leur position et disent attendre les instructions. Le FNA, de son côté, et selon des recoupements optera pour le candidat du parti de la jeunesse, le FLN. A moins d'un mois de l'élection, aucun candidat ne peut s'enorgueillir de récolter à lui seul les 39 voix de l'APW. «Le choix se fera sur des critères personnels et non dans le cadre de la discipline des partis et le respect des programmes...», nous confiera un citoyen qui ajoutera que «le rôle plutôt consultatif du sénateur et les avantages matériels qu'offre le poste sont les deux paramètres qui influent sur le choix. On préfère l'ami au candidat de sa propre formation».