Une vue de Bouira 9 sièges parlementaires pour la wilaya de Bouira. Dans leur course à la confection des listes parmi les formations ayant déjà officialisé leur participation, le travail en coulisses bat son plein dans l'élaboration des listes de candidatures aux 9 sièges parlementaires pour la wilaya de Bouira. Même si le bouche à oreille et les recoupements permettent de voir un peu plus clair et font état de noms connus sur la scène publique, susceptibles de mener des listes, rien n'est officiellement divulgué encore. Ainsi, pour le FLN, des informations font état d'une liste que mènerait l'actuel Mouhafadh, maire de la ville de Aïn Bessem Nouri Mohamed. Personne ne peut infirmer ou confirmer l'information surtout que cette liste est conditionnée par l'accord du bureau national comme l'avait clairement affirmé le secrétaire national Abdelaziz Belkhadem à l'occasion de sa dernière virée à Bouira. On annonce aussi la présence parmi les postulants de l'ex-président limogé de la Chambre nationale de l'agriculture, Mohamed Cherif Ould Hocine. L'actuel maire de Bouira, Larbi Mohamed, figurerait dans le trio de tête en compagnie du président de l'APW. Nous précisons qu'officiellement rien n'a encore filtré des cercles du vieux parti. L'actuelle députée indépendante, Mme Saoudi, se lancerait aussi dans la bataille pour rempiler un second mandat surtout qu'elle est restée l'une des élues les plus actives tout au long de sa première investitures. La brillante victoire de la première femme députée de Bouira lors des précédentes consultations laisse croire qu'elle passera sans encombre surtout qu'elle a préféré son indépendance devant les sollicitations de plusieurs formations qui voulaient l'intégrer dans leurs rangs. S'agissant toujours des candidats libres, un cadre de la DJS, en l'occurrence le chef des services du sport, Kheddis Farid, serait aussi de la partie. Comptant sur ses connaissances au sein du mouvement associatif, le candidat reste l'un des plus jeunes postulants. Un autre citoyen, Zaïdi, aurait aussi retiré les formulaires exigés pour la circonstance. Le parti de Bounedjma aurait choisi un entrepreneur, Serridj Djamel, pour mener sa liste à bon port. Le Parti des jeunes, qui avait organisé le mois dernier son AG constitutive au niveau de la wilaya, proposerait M.Oulmi Hakim, un élu APC indépendant. Ce parti n'a pas encore statué sur la participation ou non à ces échéances du mois de mai. Les silences des partis d'obédience islamique et du RND restent énigmatiques. Le Rassemblement et selon des indiscrétions, travaille en silence pour profiter de l'effet de surprise. Le bureau de wilaya sous la conduite du docteur Bouha Mohamed multiplie les concertations pour arriver à une composante équitablement représentative de toute la wilaya mais aussi au choix de personnes en mesure de convaincre les électeurs. La présence du Front pour le changement, du dissident Menasria, porte un coup fatal au MSP qui risque de perdre de son poids, lui qui avait, lors du dernier suffrage, réussi à prendre 7 sièges au niveau de l'APW. Les absences éventuelles du RCD et du FFS risquent d'élever le taux d'abstention dans une wilaya où toute une région est acquise à ces deux formations. Rappelons que le RCD et le FFS comptent pas moins de 16 sièges au niveau de l'actuelle Assemblée de wilaya. Cette crainte est sérieusement prise en compte par les responsables qui multiplient les démarches pour convaincre les électeurs à venir le 10 mai exprimer leurs voix. Les associations estudiantines et les organisations de la société civile sont mobilisées et utilisées en renfort dans cette bataille contre l'abstention. La grande majorité des citoyens questionnés sur le sujet s'accordent à dire que la députation ne sert que les élus et n'est d'aucun intérêt pour la wilaya. «Le marché aux enchères et au plus offrant qui caractérise la course aux premières places sur les listes est motivé par des intérêts, les 400.000 DA mensuels et les divers dividendes à soutirer en cinq ans.» S'agissant des APC et des APW, l'argument est autre. «Les maires n'ont aucun pouvoir devant les exécutifs nommés. Leur rôle se limite à des missions administratives sans impact sur le quotidien du citoyen.» Pour les initiés, l'abstention servira la mouvance extrémiste qui, même si en apparence et publiquement elle appelle au rejet du suffrage, s'active en coulisses à mobiliser tout son électorat. Les résultats des récentes élections en Tunisie et au Maroc sont utilisées dans un argumentaire très proche de celui de 1990 et dont les conséquences ne sont un secret pour personne. «Pour que ça ne se répète plus en Algérie, je voterai en famille», nous déclarera un patriote de la première heure.