Le président palestinien Mahmoud Abbas a assuré le président américain Barack Obama de sa volonté de reprendre les négociations de paix avec Israël dès qu'il aura obtenu le statut d'Etat non membre à l'ONU, rapporte hier l'agence officielle Wafa. «Le président Mahmoud Abbas a envoyé mardi une lettre au président américain Barack Obama, dans laquelle il affirme l'engagement de la partie palestinienne envers l'option à deux Etats», a déclaré à Wafa Nimr Hammad, conseiller politique de M.Abbas. «Les démarches à l'Assemblée générale de l'ONU pour élever le statut de la Palestine au rang d'Etat non membre ne sont pas une décision unilatérale», a souligné M.Hammad. Les Etats-Unis ont clairement exprimé leur opposition à la candidature de la Palestine au statut d'Etat non membre des Nations unies. Pour le projet d'Etat palestinien, les Etats-Unis plaident pour des négociations de paix directes israélo-palestiniennes. Celles-ci sont interrompues depuis septembre 2010. «Le président Abbas explique dans sa lettre que cette action a pour but de confirmer le droit du peuple palestinien sur sa terre, qui est un territoire occupé, et non un territoire contesté», a expliqué le conseiller de Mahmoud Abbas. «Nous serons prêts à reprendre les négociations après l'obtention de la reconnaissance internationale», a-t-il promis. M.Abbas a officialisé le 27 septembre à la tribune des Nations unies son projet pour que la Palestine obtienne à l'ONU le statut d'Etat non membre d'ici la fin de l'année à l'Assemblée générale, où la majorité simple requise lui semble acquise. Les dirigeants palestiniens exigent pour reprendre les pourparlers de paix, interrompus depuis deux ans, qu'Israël cesse la colonisation des territoires occupés depuis 1967 et accepte les lignes antérieures à cette guerre comme base de discussions. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu rejette ces revendications et dit vouloir des négociations «sans condition préalable», en leur fixant pour objectif la reconnaissance d'Israël comme «Etat du peuple juif» et le maintien sous son contrôle d'une partie du futur Etat palestinien, des exigences refusées par les Palestiniens.