Le projet, qui avait été confié à une entreprise française, a coûté 09 millions d'euros, la Sonatrach visant à faciliter l'accueil aux 4 000 experts devant prendre part au GNL 16, prévu dans cette ville. «Ne faites pas d'amalgame entre les tentes (chapiteau de l'aérogare d'Oran NDLR) et les infrastructures aéroportuaires», a affirmé le ministre des Transports, Amar Tou, en visite de travail et d'inspection à Oran. Une telle déclaration a été faite à l'occasion de la présentation, hier, des capacités d'accueil de l'aéroport Ahmed Ben Bella. Un tel aveu pose une sérieuse problématique: à qui donc revient la gestion du chapiteau de l'aéroport réalisé à la hâte, à l'occasion des préparatifs par le ministère de l'Energie et des Mines de la 16e conférence internationale du gaz naturel liquéfié, Gnl 16, événement organisé à Oran au mois d'avril 2010. Le projet, dont la réalisation du chapiteau a été confiée à l'entreprise française Egis/Avia, a coûté un pactole de 09 millions d'euros. L'objectif recherché à l'époque était de faciliter l'accueil des 4000 experts devant prendre part au Gnl 16. Le chapiteau en question est actuellement exploité par l'Entreprise de gestion des structures aéroportuaires, Egsa, d'Oran. «Nous arrivons même à procéder à des petites réfections», a indiqué un cadre de l'Egsa d'Oran. Mais son statut juridique n'est pas encore déterminé qu'étant donné, le maître d'oeuvre n'est autre que Sonatrach. Une question est en droit d'être posée: quel est l'avenir du chapiteau de l'aéroport? Que va-t-on faire du chapiteau qui a coûté les yeux de la tête et occupé un foncier important? La visite d'hier du ministre des Transports s'inscrit dans le cadre de la présentation de l'état d'avancement des travaux de la nouvelle aérogare dont le chantier vient d'être lancé. Le nouvel aéroport d'Oran, d'envergure internationale, s'inscrit dans le cadre de la modernisation des structures aéroportuaires nationales. Le chantier est financé grâce à quelque 14 milliards de dinars, dont 12 milliards de dinars (équivalent de 135 millions d'euros) sont consacrés à la réalisation. Les capacités d'accueil de la nouvelle aérogare seront portées de 800.000 à plus de 2,5 millions de passagers par an. Les travaux ont été confiés à l'entreprise algérienne Cosider tandis que l'étude et le suivi seront assumés par une entreprise française avec un coût estimé à quelque 297 millions de dinars équivalent d'environ 03 millions d'euros. La livraison du chantier est prévue dans 36 mois. Dans ses recommandations, le ministre, voulant donner plus d'ampleur au projet, a mis l'accent sur la nécessité d'entamer les travaux de réalisation de la tour de contrôle en même temps que celle de Constantine. La nouvelle aérogare sera implantée dans la partie ouest de l'infrastructure. Cette dernière est d'une superficie de 31 hectares. Le projet prévoit deux pistes d'atterrissage et de décollage de 06 positions d'aéronef, d'une largeur de 45 m et longues respectivement de 3660 et 3000 mètres. D'autres chantiers viennent dans le sillage de l'élargissement de l'aéroport d'Oran, dont le réaménagement de l'actuelle zone de fret. Dans ce chapitre bien nommé, il y aura deux hangars d'une capacité d'accueil de 15.000 tonnes/an pour une surface de 2 000 m2. Ajoutez à cela la création d'une zone pour le traitement des activités liées à l'import-export. La visite d'hier a été une occasion pour le lancement des premiers essais techniques du tramway d'Oran. Dans ses aveux laconiques, Amar Tou a indiqué que les «prix à appliquer seront étudiés. Le tramway d'Oran doit être réceptionné à la fin de cette année alors que dans les prévisions initiales, le projet devait être livré en 2011.