Fustigé par le wali d'Oran au mois de juin dernier, à travers des remontrances adressées au responsable de l'EGSA, le bureau d'études français Egis/Avia vient d'annoncer, par son directeur général exécutif, M. Christian Rognone, que la nouvelle aérogare d'Oran permettra désormais d'assurer une capacité de traitement annuelle de 2 millions de voyageurs. Ainsi, le directeur général exécutif de l'entreprise d'ingénierie et de consulting "Egis-Avia", M. Christian Rognone, a déclaré, entre autres, lors d'une présentation du projet en question à laquelle a assisté le ministre des Transports, M. Amar Tou, que " cette nouvelle aérogare, qui rentre dans le cadre du projet d'extension de l'aéroport d'Oran, s'étalera sur une superficie de 31000 mètres carrés et aura une capacité de près de 2 millions de passagers/an contre 800.000 passagers actuellement". Pour plus d'explications, les responsables de ce projet ont précisé que l'extension de l'aéroport international d'Es-Senia consiste, entre autres, en la réhabilitation de l'ancienne aérogare internationale qui devra servir aux lignes domestiques et aux lignes charters. La première estimation du projet a été de l'ordre de 135 millions d'euros. D'autre part, il est utile de souligner que le réaménagement se basera, essentiellement, sur une meilleure exploitation de l'espace existant et l'amélioration de l'environnement. De plus, ajoute-t-on de mêmes sources, et en dehors des infrastructures de base qui y sont prévues, la structure sera dotée de l'ensemble des équipements d'accompagnement dignes d'un aéroport d'une ville métropolitaine. C'est ainsi qu'on projette, selon des responsables du bureau d'étude français, que cet aéroport sera à la pointe des performances environnementales, entre autres, la gestion de l'énergie, de l'eau et des déchets. D'autre part, une extension des travaux du Tramway d'Oran vers la nouvelle aérogare internationale de l'aéroport d'Es-Senia est prévue dans le cadre du projet de réalisation de cette nouvelle infrastructure, afin de faciliter le transport des passagers en provenance et à destination de l'aéroport. Il y a lieu de rappeler que le wali d'Oran avait, au mois de juin dernier, marqué son mécontentement concernant la phase d'étude du projet de réalisation de cette nouvelle aérogare internationale.Ce jugement du wali n'est pas partagé par les responsables de l'EGSA qui avaient affirmé que l'avant-projet a été remis fin janvier et suite aux 23 réserves émises par leurs soins, le bureau d'études a repris son travail avec une date arrêtée pour fin juin. C'est, d'ailleurs, faut-il le rappeler, ce même bureau d'études qui a eu à réaliser pour Sonatrach Aval le chapiteau de 9 millions d'euros, construit à l'occasion du GNL 16. Ce chapiteau devrait accroître la capacité de traitement des passagers de 2 millions/an à 2,4 millions. Aussi, faut-il préciser que ce chapiteau n'a point fluidifié les capacités de l'aéroport d'Es-Senia qui va devoir attendre justement cette nouvelle aérogare internationale pour pouvoir restructurer les différentes zones d'embarquements entre lignes internationales et intérieures. Par contre, et au vu de leurs déclarations récentes en présence du ministre des Transports, M. Amar Tou, les responsables du bureau d'études français Egis/Avia insistent sur les futures performances de ce projet qui, selon eux, "s'adaptera aux exigences de modernisation du transport aérien de voyageurs au niveau du deuxième pôle de navigation aérienne en Algérie, en adéquation avec la croissance du trafic aérien international à l'aéroport international d'Es-Senia".