Hausse du prix des aliments et intermédiaires contribuent à la hausse du prix du mouton. A quelques jours seulement de l'Aïd El Adha El Moubarak, les prix ont sensiblement augmenté, et les citoyens qui voulaient acheter des bêtes pour le sacrifice ont été surpris par les prix proposés. Lors d'une récente visite dans les trois grands marchés à bestiaux hebdomadaires de la wilaya de Chlef, le client a constaté des hausses de prix vertigineuses par rapport à l'année passée. Puisque, la bête qui coutait, l'année derniere entre 24.000 dinars est vendue aujourd'hui à 35.000dinars soit une augmentation de 10.000 dinars. Et le prix moyen d'un mouton doit être de l'ordre de 45 000 dinars. Des moutons de plus 40kg sont vendus au marché hebdomadaire de Chlef à 56.000DA. Ces prix pratiqués ont rebuté les acheteurs. Des éleveurs et des commerçants expliquent la raison de l'augmentation des prix du mouton. Des éleveurs rencontrés dans les marchés affirment que les prix des moutons restent libres et soumis à la loi de l'offre et de la demande qui est maîtresse des lieux. Comme il y a peu de moutons proposés à la vente, le prix grimpe automatiquement. D'autres se contentent de dire que les prix n'ont pas augmenté uniquement pour le mouton mais pour tous les produits alimentaires ou autres. Donc celui du mouton y est indexé affirment-ils. Plusieurs autres facteurs expliquent cette hausse. Un éleveur la justifie à cause du prix des céréales. Ainsi, l'orge est cédé à 3500 dinars, le son, lui est proposé dans le marché noir à 26.000 DA. Même tendance du côté du foin dont le prix a augmenté. Il y a aussi les traditionnelles spéculations des chevillards, les intermédiaires de marché et les propriétaires qui jouent au yo-yo sur les prix des bêtes. Le marché à bestiaux en Algérie, il faut le souligner, n'est régi par aucune loi ni mesure susceptible d'agir sur les prix alors que certains citoyens attendent les deux derniers jours avant l'Aïd. Peut-être que les prix baisseront avec le départ des intermédiaires pour acheter un mouton à un prix raisonnable. Cependant, beaucoup de parents se plaignent de la cherté des prix. Souvent, certains ménages se rabattent sur les crédits pour ne pas priver leurs enfants du plaisir et de la joie du sacrifice du mouton. Il faut savoir que l'achat d'un mouton à l'occasion de l'Aïd El Kébir est une tradition solidement ancrée dans les habitudes du monde musulman. Les familles sont obligées de s'endetter.