Peut-on rattraper le temps perdu sans porter atteinte aux facultés d'assimilation ? Louable décision que celle rendue publique par le ministère de l'Education nationale qui vient de procéder au réaménagement du calendrier de l'année scolaire 2003-2004 dans le cycle secondaire, et ce, dans le but de permettre le rattrapage de neuf semaines d'arrêt de cours. Ce réaménagement est destiné à achever, d'une part, les programmes d'enseignement dans le cycle secondaire tout en prenant en considération les caractéristiques psycho-pédagogiques et cognitives des élèves et, d'autre part, le respect des droits et intérêts des enseignants n'ayant pas observé d'arrêt de travail. Ainsi, les établissements scolaires ont été sériés en trois catégories selon des critères définis, et ce, en rapport avec l'arrêt des cours. Les établissements n'ayant pas observé d'arrêt de travail, en premier lieu, doivent poursuivre un cycle normal conformément au calendrier établi et aux programmes retenus. La deuxième catégorie d'établissements touche ceux ayant observé un arrêt de cours limité à trois semaines. Ces institutions sont appelées, en concertation avec les enseignants, à arrêter un plan de rattrapage, en ayant recours aux vacances d'hiver et de printemps. Les élèves auront aussi à exploiter la période de scolarité prolongée à fin juin et différeront, au besoin, les devoirs et compositions de fin d'année. Pour la troisième catégorie et qui concerne les lycées ayant observé un arrêt de cours de plus de trois semaines, ils assureront une scolarité jusqu'au 30 juin 2004, entrecoupée d'une période de vacances fixée du 18 au 27 mars 2004 et d'une brève période à la fin du mois d'avril. Le second volet soulevé par la décision du ministère porte sur la période des compositions. Ainsi, la première composition pour tous les niveaux secondaires est fixée du 28 février au 1er mars 2004. La seconde se tiendra entre le 21 et le 24 juin pour les 1re et 2e années secondaires, et du 26 au 29 juin pour le niveau terminal. Quant aux devoirs, les dates de leur déroulement sont laissées à l'appréciation du staff pédagogique et administratif de chaque établissement.Pour la mise en oeuvre des modalités de rattrapage, une commission d'enseignement est mise en place au niveau de chaque établissement. Cette dernière est composée du staff pédagogique et administratif, d'un représentant des parents d'élèves et enfin d'un délégué des élèves de chaque niveau. Cette commission est chargée de déterminer en durée et en volume horaire les cours non assurés dans chaque discipline, niveau et filière, et de dresser un planning de rattrapage qui sera adressé aux directions de l'éducation. Enfin, notons que les syndicats autonomes représentant la famille des enseignants grévistes n'ont pas été conviés à l'élaboration de ce calendrier.