En l'espace d'une année, les réserves de nos barrages ont doublé. L'apport en pluies sur nos réserves souterraines et superficielles pour ce début de saison hivernale a été considérable, à en croire les responsables du secteur. En effet, en l'espace d'une année, les réserves de nos barrages ont doublé, elles sont passées d'environ un milliard de mètres cubes à 2,42 milliards de mètres cubes en ce début décembre, soit un taux de remplissage moyen de 43,23%. Ce volume est susceptible d'augmenter, et ce, en fonction de l'apport des prochaines précipitations, sachant qu'on n'est qu'au début de l'année hydrique 2004. Cette amélioration est en effet palpable en matière d'alimentation en eau potable de la population qui a bénéficié d'un aménagement élaboré des plages horaires. En effet, pendant la période de pénurie, faut-il le rappeler, un plan d'urgence très ardu a été instauré par le chef de l'Etat en personne afin de remédier à une situation très critique en matière de ressources hydriques. Ce plan s'est répercuté directement sur l'alimentation des ménages, notamment en matière d'amplitude horaire qui a été réduite à quelques heures tous les trois jours. Toutefois, l'apport en pluies n'est pas pour autant suffisant notamment pour la région de l'Ouest qui souffre toujours d'un déficit de ce liquide précieux. En effet, le rapport de l'Agence nationale des barrages, concernant la situation des barrages en exploitation arrêtée entre le 11 et le 13 décembre, fait état d'un taux de remplissage des 14 réserves de l'Ouest de seulement 40,35%, au moment où la région du Centre qui est dotée de moins de réserves, en l'occurrence 9 barrages, a atteint le taux de 47,49%. Bien que les responsables du secteur rassurent que la période de pénurie est actuellement dépassée et que la ressource hydrique sera disponible, du moins jusqu'à l'été prochain, il est plus prudent et ingénieux, selon des observateurs, de gérer cette denrée qui reste «rare» de manière rationnelle et surtout de poursuivre avec rigueur les projets inscrits dans le plan d'urgence notamment en matière de réalisation des stations de dessalement, la réhabilitation des stations d'épuration et des réseaux d'alimentation, la réalisation des interconnexions entre barrages...Car il est décevant de relever que depuis le lancement de ce plan, aucun, ou du moins la majorité des projets n'a pas été achevée. Pire, toutes les mini-stations de dessalement, en total 22, ne sont toujours pas fonctionnelles, pourtant leur réception devait se faire en juin puis retardée pour août derniers. Ceci nous pousse à croire que nos responsables affichent un certain laisser-aller vis-à-vis du suivi des chantiers du moment que le ciel s'est montré généreux.