le chantre du malouf Sous ses retentissantes envolées avec le célèbre chant «Ya Bahi El Djamel», Hamdi Benani n'a perdu ni la force ni la fraîcheur de son talent. Le célèbre ténor de la musique malouf, Hamdi Benani, a été honoré au Théâtre national d'Alger, lundi dernier par la ministre de la Culture en compagnie de nombreux artistes tels que Hassan Benzerari et Farida Saboundji dans le cadre du programme des hommages organisés par le ministère de la Culture. Lever de rideau pour une soirée conviviale qui a débuté à travers un diaporama incluant de nombreux portraits et photographies inédites de Hamdi Benani, retraçant son parcours. Parmi la sélection, des photos du chantre de Annaba accompagné des regrettés El Hachemi Guerrouabi et Kamel Messaoudi, d'autres photos racontant les gloires du Cheikh dans le monde entier, ses concerts au Canada, en France et de grandes représentations dans d'immenses salles de théâtre en Corée du nord et à Moscou. Le programme se poursuivra à travers une allocution douverture par une représentante de l'Onda sur la nécessité de protéger tout un héritage culturel algérien. D'autres interventions, notamment, celle de Nasereddine Baghdadi et le frère Ali Benani qui se sont exprimés sur les grands moments de la vie de l'artiste et ses débuts, précisent sa toute première participation dans une radio crochet en 1959 où il a eu le premier prix avec des textes en français. Sa première chanson aussi «Ya Bahi el Djamel». En outre, l'évocation de l'artiste au talent précoce qui dès l'âge de dix ans a entrepris d'apprendre «l'un des instruments les plus difficiles». Les intervenants ont fait mention de la passion pour l'art chez la famille de Hamdi Benani et l'influence de son oncle qui était dans la troupe de feu Mohamed El Kourd.. On dira de lui, qu'il est le fils de ses «oeuvres». Au cours de la soirée, un extrait de l'émission «Album en Or» tiré des archives de l'Entv 1998 consacré au portrait de l'artiste Hamdi Benani, a été projeté. On découvre dans les extraits projetés, Hamid Benani sous sa forte carrure évoquant à l'époque sa passion pour l'antique Hippone, la ville de Annaba, qui l'a vu naître. La musique qu'il a décidé d'empoigner après avoir difficilement convaincu sa mère. Le musicien avait aussi évoqué la beauté et l'importance des théâtres de Annaba et de l'Algérie. Ce fut au tour du maestro Boujida Mokhtar accompagné de son orchestre de s'élancer dans une «introduction» des plus délicieuses. Le fils Kamel Benani rejoindra la troupe et entonnera avec les cordes gracieuses de sa guitare blanche et sa voix hormoineuse, une nouba et quelques titres du répertoire Malouf. Le fils a émerveillé le public du théâtre national d'Alger. Quant à Chaou Abdelkader, il fera pousser des youyou et déchaînera des applaudissements de tonnerre à travers certaines de ses chansons telles que «Mazal khatmi», reprenant «El Kasba ou Hna wlidatha». Amel zen séduira aussi par sa prestation tout en finesse. Au tour du consacré, Hamdi Benani Vêtu tout de blanc, perpétuant cette grande marque d'affection, l'ange blanc entrera sous les ovations d'un public ému, amorçant d'entrée de jeu, des prouesses techniques d'une rare exécution, à l'aide de son instrument fétiche, l'Alto Kamel. Sous ses retentissantes envolées avec le célébre chant «Ya Bahi El djamel», et «Jani Ma Jani» Hamdi Benani n' a perdu ni de sa force, ni la fraîcheur de son talent, il a préservé son timbre de voix exceptionnel, pour finir en beauté sur un hommage des plus vibrants. La ministre de la Culture remettra le trophée à l'illustre musicien ainsi que des cadeaux aux musiciens ayant participé à l'hommage. La ministre de la Culture déclarera que Hamdi Benani est «un pilier» de la culture algérienne, et qu'il est primordial de prendre conscience que «le Maalouf est un trésor culturel à sauvegarder». Khalida Toumi s'adressera aux jeunes: «Nous devons leur dire que nous avons un héritage d'une richesse inouïe à défendre», affirmant son engagement et celui d'une forte culture algérienne à travers «tous ses dons et ses donations» avec le devoir de s'ouvrir à l'autre et de concrétiser ses échanges culturells dans le but de «promulguer et promouvoir» notre richesse culturelle.