Il faudrait peut-être le déplacement d'un autre haut responsable pour que les choses puissent rentrer dans l'ordre. La médiation initiée par le ministre du Tourisme, M.Nordine Bennouar en marge de sa visite à Béjaïa, a-t-elle été concluante? Jusqu'à hier, rien n'a filtré du côté des deux ailes qui se disputent la représentation de Béjaïa au prochain congrès du mouvement de redressement du FLN prévu en principe pour la fin du mois en cours. Il faudrait peut-être le déplacement d'un autre haut responsable pour que les choses puissent rentrer dans l'ordre. Ce souhait ressort largement dans le communiqué de l'aile présidée par M.Mohamed Akli Bourouih qui, non seulement, rejette «l'assemblée élective» qui a débouché sur la présente fracture, mais fait appel aussi à «l'intervention de M.Belkhadem, en sa qualité de premier responsable national du mouvement des redresseurs, pour sa réorganisation». Pour les partisans de M.Bourouih réunis à la maison de la Culture sous une autorisation délivrée au nom de l'Onem présidée par un autre activiste, en l'occurrence Chikhi Djazouli, «il n'est pas question que Fourar les représente», cette affirmation qui démontre, on ne peut mieux, une position intransigeante, n'est pas de nature à favoriser un quelconque rapprochement quand bien même l'auteur de cette médiation serait un ministre. Les partisans de Bourouih expliquent ce refus des plus catégoriques par le fait que «Fourar est restée inactive pendant que nous accomplissions l'essentiel de la structuration», soutient-on. Mme Fourar et ses compagnons sont accusés «d'activistes» et «d'opportunistes». L'on est amené, à la fin, à conclure qu'aucune réconciliation n'est possible si les positions restent en l'état, à moins qu'une partie ne cède. Pour l'heure, ce n'est pas le cas. Le ministre du Tourisme qui se réclame de la tendance des redresseurs, a, certes, insisté sur une rapide solution «qui, nous a-t-il déclaré en aparté ne peut venir que de la base. A quelques jours du rendez-vous national, on ne peut plus se permettre du retard.» Ce message était des plus clairs, dans les propos du ministre et ceux des présents à la maison de la Culture, jeudi passé. Les enfants de moudjahidine, appelés en renfort pour la circonstance, ont écouté le ministre qui défendait le projet de «concorde civile» du président actuel qu'on donne officieusement en visite à Béjaïa dans les prochains jours pour inaugurer la nouvelle cité universitaire, située à proximité de l'aéroport Abane Ramdane.