La venue de Abdelaziz Belkhadem semble avoir galvanisé et enhardi les redresseurs dans cette région. En effet, après avoir donné forme à leur mouvement, les redresseurs passent désormais à sa structuration organique. Ainsi, hier, la coordination du mouvement de redressement du FLN, pour la wilaya de Tizi Ouzou, a procédé à l'installation des huit commissions devant composer son bureau. Il s'agit de la commission information et formation de l'étudiant, présidée par Belaïd Salah, la commission organique chapeautée par Benamara Karim, la commission sociale et économique avec à sa tête Sihani Youcef, la commission culturelle conduite par Idjer Mohamed Ameziane, la commission information et communication dirigée par Sam Rabah, la commission aux partis et association sous la houlette de Mouloudj Rabah, la commission aux élus confiée à Cherrough Mibarek et enfin la commission de la condition féminine placée sous la coupe de Taki Rosa. En même temps, Aouali Mohamed Arezki a été désigné secrétaire général de la coordination présidée par Naït Sidi Ahmed Saïd. Pour leur part, Challal Saïd, Goumiri Boussaâd et Amrane Belkacem ont été nommés conseillers du président de cette mouhafadha bis. Maintenant que la mise sur rails du mouvement est réussie et la mise en place de son organigramme achevée, les redresseurs devront accéder à la phase pratique qui est l'élaboration d'un manifeste qui sera lu du congrès du redressement prévu les 25, 26 et 27 décembre à Alger. Mais au-delà de toutes ces considérations technico-organiques, les redresseurs, qui ne sont pas forcément tous les transfuges du FLN originel, songent déjà à la stratégie leur permettant d'occuper la mouhafadha et le délogement du mouhafedh Akli Arbouche. Une stratégie que les plus timorés estiment tributaire de la décision de la justice d'invalider le 8e congrès du FLN et que les autres, c'est-à-dire ceux qui ont tardivement rallié la cause de Belkhadem et Hadjar, reposent sur la capacité des fins limiers du mouvement de noyauter la base. Une base qui s'avère pour le cas de Tizi Ouzou avoir déjà pris, depuis longtemps, fait et cause pour son secrétaire général, en l'occurrence Ali Benflis.