Ils affirment que les ministres FLN ne reflètent pas la volonté de la base. Les “redresseurs libres” accablent les ministres FLN. Ils leur reprochent d'être à l'origine des dégâts causés au siège du parti à l'occasion d'une rencontre du mouvement de “redressement” tenue jeudi dernier. “Les redresseurs libres affirment que les revendications des ministres FLN ne reflètent pas la volonté de la base militante du parti et ne rentrent pas dans le cadre de l'unification des rangs de notre formation”, a indiqué Tayeb Yenoun, le porte-parole des coordinateurs du mouvement de redressement libre du FLN dans un communiqué rendu public hier. Pour M. Yenoun, l'attitude des ministres du parti de la majorité ne peut refléter que leur propension à travailler en faveur de “leurs intérêts étroits, consacrant ainsi le monopole sur les postes de responsabilité et l'exploitation des centres de décision pour se placer au sein du parti”. Il existe, selon les “redresseurs libres”, une contradiction entre “le plébiscite des ministres à la commission nationale de préparation au congrès et à la commission de gestion des affaires internes du parti, qui en est issue, et leur refus à l'actuelle direction du FLN qui contient en son sein des membres qui étaient partie prenante de ces deux structures”. La contradiction “chez les ministres FLN” est également “criante” pour le mouvement des “redresseurs libres” quand il s'agit pour eux de “plébisciter Abdelaziz Belkhadem et de refuser la composante de la direction du FLN qui, pourtant, est placée sous son autorité”. La meilleure manière pour les ministres FLN de prouver leur militantisme, selon le premier responsable des “redresseurs libres”, est de “travailler correctement et sérieusement au sein de leur département ministériel respectif et de mettre en œuvre le programme du président de la République qui est également celui de l'alliance présidentielle”. Tout comme il recommandera aux membres du gouvernement de placer “les intérêts de l'Etat au-dessus de leurs intérêts personnels”. Car pour le chef des “redresseurs libres”, il est quasiment “inconcevable” de “concilier les fonctions ministérielles des ministres avec leur qualité de membre dans la commission de préparation du VIIIe congrès du parti ainsi que l'ambition de certains d'entre eux de briguer le poste de secrétaire général du FLN”. En accablant les ministres FLN et en se démarquant de leurs positions, les “redresseurs libres” semblent rejoindre les positions de l'actuelle direction du FLN même s'ils exigent, toutefois, une révision de la composante de la commission nationale de préparation du VIIIe congrès bis du parti. L'ouverture d'un “vaste débat avec toutes les parties pour arriver à un consensus” avant l'institution des commissions de wilaya devant préparer le congrès au niveau local est également exigée par les “redresseurs libres”. N. M.