Abdelhak Brerhi et Madjid Aït Mohamed, membres dirigeants du Ccdr ont effectué hier une virée dans la ville de Tizi Ouzou où ils ont rencontré des délégués de la Cadc. Cette rencontre qui a duré plus d'une heure s'est déroulée au siège de la coordination communale de Tizi Ouzou au quartier des Genêts. Au cours de cette entrevue, les deux parties sont essentiellement revenues sur le soutien du Ccdr à la candidature de Ali Benflis pour la prochaine présidentielle sur l'éventualité du rejet des archs de ce scrutin ainsi que sur le document de la mise en oeuvre de la plate-forme d'El-Kseur et sa praticabilité. A ce tire, Brerhi dira aux délégués que «la seule différence entre le Ccdr et le mouvement citoyen réside dans la démarche et le timing». A propos de la prochaine présidentielle, Abrika affirmera à son hôte «que le mouvement ne croit pas que le futur président de la République puisse sortir des urnes car tout le monde connaît les réalités politiques du pays». Dans ce sens, les délégués ont insisté sur l'urgence de la mise en place de mécanismes politiques pour réussir l'alternance démocratique au pouvoir ainsi que l'instauration d'un véritable Etat de droit. Or, Abrika jugera que «la seule alternative que préconise le mouvement est un changement radical du système car si le contexte actuel n'évolue pas positivement, ni Benflis, ni Bouteflika ne pourront changer quoi que ce soit puisqu'ils auront toujours les mains liées». Concernant la problématique du dialogue, Abrika a indiqué à son interlocuteur que «s'asseoir à une table de négociation ne signifie nullement une caution ou un soutien pour une candidature». Cela dit, les délégués ont dressé à Brerhi un tableau noir de la situation de la jeunesse kabyle qui, à leur avis, «n'ira pas voter en avril prochain à l'appel des archs car elle veut du travail et de l'espoir». Par ailleurs, Brerhi a tenu à signifier aux délégués que son soutien à Benflis n'est pas définitivement acquis et que tout dépendra de l'évolution de la situation.