Aucun signe évident devant les états-majors des partis en lice, aucune affiche placardée sur les tableaux réservés à cet effet, aucune discussion ou commentaire sur les placettes de rencontre des citoyens et les bus. Rien, absolument rien n'indique dans la ville de Bordj Bou Arréridj que la campagne électorale a débuté ce dimanche pour le double scrutin du 29 novembre prochain. A croire que le désintérêt pour l'élection des communes est générale alors que certains citoyens, interrogés ont oublié l'existence même de l'Assemblée populaire de la wilaya (APW). Dans les quartiers populaires réputés comme grands centres d'électeurs, aucune tête de liste des partis n'a ouvert une permanence pour «séduire» les citoyens. Ces derniers passent sans même regarder les tableaux d'affichage, bien que vides mais remarquables à cause de la peinture bien fraîche. La discussion, ce dimanche matin, tournait plutôt autour de la première défaite du CABBA, hier, samedi face à la JSM Béjaïa. «Pourquoi s'intéresser aux élections communales ou celles de l'APW? Les candidats sont tous pareils et de toute façon, les élus n'ont aucun pouvoir de décision et ce sera celui qui a plus de moyens financiers qui sera maire de la ville de Bordj Bou Arréridj» a commenté la majorité des citoyens rencontrés au centre-ville. N'ayant pas encore vu l'affichage des partis en lice pour connaître les élus des formations politiques, à l'exception de ceux du FLN et du RND connus depuis un mois à cause de la «bataille entre militants lors de la confection des listes», le citoyen éprouve au premier jour de la campagne électorale un indifférence totale. Voire même comme s'il avait oublié l'existence de ces deux institutions, à savoir la commune et l'assemblée populaire de la wilaya sauf lors de la distribution du logement ou du lot de terrain pour aller verser sa colère sur les biens communaux. Alors pour l'électeur, le maire ne donne pas de logement, ni de lot de terrain et encore moins un travail et ne voit pas un intérêt immédiat à aller choisir entre les candidats des partis.