Le chef de la diplomatie italienne Giulio Terzi est arrivé hier à Tripoli, où il doit notamment s'entretenir avec le Premier ministre libyen désigné, Ali Zeidan, et le président de l'Assemblée nationale élue en juillet, Mohamed al-Megaryef. Le ministre a été accueilli à l'aéroport international de Meitiga par son homologue libyen Mohammed Abdel Aziz. L'Italie, ancienne puissance coloniale en Libye, est un des principaux partenaires commerciaux du pays. En janvier 2012, les deux pays avaient signé un nouveau pacte devant servir de «cadre politique» à leurs relations après la chute de Mouamar El Gueddafi en 2011, après une insurrection armée. La visite de M.Terzi intervient au lendemain du déblocage par la justice italienne d'avoirs libyens d'un montant supérieur à un milliard d'euros, gelés depuis mars dernier. Il s'agit d'actions détenues par l'autorité libyenne d'investissements (LIA) dans la première banque italienne, Unicredit, et dans le groupe d'aéronautique et de défense Finmeccanica. Ces avoirs avaient été mis sous séquestre à la demande de la Cour pénale internationale (CPI) dans le cadre de l'enquête pour crime contre l'humanité contre l'ex-dictateur libyen et ses proches. La LIA est un fonds souverain étatique basé à Tripoli. Il a été créé en 2006 par le régime de la Jamahiriya pour investir les importantes recettes pétrolières de la Libye et diversifier ainsi les sources de revenus du pays.