Deux policiers ont été blessés par balle mardi soir à Benghazi (est de la Libye) lors d'échanges de tirs avec un homme soupçonné d'avoir fait exploser une voiture près d'un poste de police, a-t-on appris de source policière. Le véhicule, cible d'une grenade ou d'un explosif artisanal, était garé près du poste et appartenait à un policier, selon la même source. Des tirs ont ensuite été échangés entre les policiers et l'auteur présumé de l'attaque, faisant deux blessés dans les rangs des forces de l'ordre. «L'un d'eux est dans un état critique, l'autre a été atteint au pied», a indiqué un policier sous couvert d'anonymat, ajoutant que l'assaillant avait pris la fuite. Benghazi, berceau de la révolution contre le colonel Mouamar El Gueddafi en 2011, a été le théâtre de plusieurs explosions et d'une vague d'assassinats ces derniers mois. Les autorités libyennes ont ainsi annoncé mardi l'assassinat d'Abdelbasset ben Naama, un membre de l'ancien Conseil national de transition (CNT), qui avait gouverné le pays après la chute de Mouamar El Gueddafi. Le corps sans vie d'Abdelkarim Mahfoud, un colonel à la retraite qui avait rejoint la rébellion dès ses débuts, a également été découvert mardi dans sa ferme à Benghazi après que des voisins eurent signalé des coups de feu. Les attentats frappant la ville sont généralement attribués aux islamistes radicaux, qui tenteraient de se venger de leurs anciens bourreaux après avoir été victimes d'une répression sévère sous El Gueddafi. Le 11 septembre, le consulat américain avait été la cible d'une attaque - attribuée elle aussi aux islamistes extrémistes - qui avait coûté la vie à quatre Américains, dont l'ambassadeur Chris Stevens. Les nouvelles autorités libyennes, qui tentent de mettre en place une armée et une police nationales, ne sont pas parvenues à désarmer les groupes d'ex-rebelles ayant combattu le régime de Mouamar El Gueddafi.