Les appels d'offre pour la réalisation de cinquante cinq gares de péage ainsi que 76 aires de repos et 22 centres d'entretien sur l'autoroute Est-Ouest seront lancés en 2013, a annoncé dimanche à Alger le ministre des Travaux publics, M. Amar Ghoul. L'étude technique, économique et financière sur le péage pour l'autoroute Est-Ouest est actuellement au niveau du gouvernement pour définir les éventuels prix à appliquer ainsi que les modalités de paiement, a précisé M. Ghoul lors d'une journée d'information sur le bilan des réalisations du secteur dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014. Selon le ministre, les prix seront « objectifs et raisonnables », mais ils seront appelés « à évoluer » avec le temps. « Le prix de l'accès à l'autoroute Est-Ouest ne sera pas élevé par rapport à nos voisins tunisiens et marocains, ou les pays de l'autre rive de la méditerrané, car l'Algérienne de gestion des autoroutes (AGA) mise sur l'importance du nombre des utilisateurs de cette autoroute », a expliqué le ministre, soulignant que cet axe routier représente plus de 60% du trafic national. Concernant les modalités du paiement, le droit d'utilisation de l'autoroute Est-Ouest sera payé en espèces ou par carte d'abonnement, mais également par le péage « vert » qui consiste au « flashage » des passagers et la facturation mensuelle de leur utilisation selon le nombre de passages comptabilisés. Le système des prix contient huit niveaux sur la base du principe de « celui qui dégrade plus paye plus », a-t-il ajouté. Ces 55 gares de péage seront placées au niveau des échangeurs, loin de l'axe routier de 2 à 3 km, et seront dotées de système d'alerte sécuritaire afin d'interdire le passage des véhicules transportant des produits dangereux ou illégaux. Introduit en 2007, le péage est devenu un élément « incontournable » dans la nouvelle conception de l'autoroute afin de garantir un retour d'investissement, vu que son financement a été assuré à 50% par un prêt, a rappelé le ministre. Concernant les aires de services, il a indiqué que les 42 stations programmées seront achevées avant la fin 2013. Le ministre a rappelé que les études des aires de servies ont duré quatre années, car il a fallu d'abord définir l'emplacement des échangeurs en collaboration avec les services des ministères de l'Energie, de l'Hydraulique et de l' Agriculture, avant de définir l'emplacement précis de ces stations qui seront séparées d'un espace de 50 à 60 km pour garantir leur rentabilité économique.