Ils coûtent 35 milliards de dinars à l'Etat. Lourde facture, véritable saignée pour le Trésor public. Les routes tuent plus que tous les terrorismes réunis. En termes d'accidents routiers, l'Algérie est l'un des pays les plus meurtriers au monde. Pour le seul premier semestre de l'année en cours, 1828 décès et 21.187 blessés ont été enregistrés. Annuellement plus de 40.000 accidents routiers, 4000 morts, 35.000 blessés et 3500 handicapés dont certains à vie. C'est plus qu'un drame pour un parc automobile de 3 millions de voitures. A titre comparatif, la France qui a un parc de 26 millions de voitures est loin d'égaler notre record macabre avec ses 8000 morts chaque année. Sur le plan économique, «le terrorisme routier» constitue une véritable saignée pour le Trésor public. Les accidents de la route coûtent 35 milliards de dinars à l'Etat, un coût évalué à environ 1% du PIB. Mais ces dépenses faramineuses appellent à un déboursement plus grand encore en aval. On parle des morts mais on oublie un peu vite les blessés et les condamnés à vie. Ne cherchons pas loin les responsabilités: nous-mêmes. N'accusons ni les pouvoirs publics, ni les constructeurs, ni les autres conducteurs qui nous ressemblent beaucoup...Commençons par rouler posément, sans énervement, à respecter les feux, les stops, la vitesse limitée (notamment moins de 50 km en ville même s'il n'y a personne). L'insécurité routière, nouvelle façon d'évoquer les accidents de la route - souvent désignée comme une autre forme de la criminalité sous d'autres cieux - est à juste titre qualifiée par le ministre des Transports de «terrorisme routier qu'il faut absolument vaincre». Se référant aux dernières statistiques établies par la Gendarmerie nationale et la police, Sellal dira: «Notre pays a enregistré en 2002, 41 754 accidents de la circulation ayant causé la mort de 4301 personnes et 57.013 blessés». Selon ce dernier, l'étude effectuée par le Bureau d'études en transport urbain (Betur) en avril 2002, sur l'évaluation du coût des accidents de la route en Algérie, a fait ressortir un montant de 35 milliards de dinars comme coût annuel des tués et blessés, victimes de ces accidents. Le ministre conclut par la nécessité d'une imminente application de nouvelles mesures routières. La redynamisation des commissions du retrait du permis de conduire suivant un décret ministériel a été aussi décidée. Prenant la parole, le ministre de la Santé et de la Population s'est contenté de tirer, une énième fois, la sonnette d'alarme.