Le président français, François Hollande, a annoncé mardi soir que Paris reconnaissait la nouvelle coalition de l'opposition syrienne comme «la seule représentante du peuple syrien» et a ouvert la voie à des livraisons d'armes à l'opposition, jusqu'ici refusées. «J'annonce que la France reconnaît la coalition nationale syrienne comme la seule représentante du peuple syrien et donc comme le futur gouvernement provisoire de la Syrie démocratique permettant d'en terminer avec le régime de Bachar Al Assad», a déclaré M. Hollande au cours d'une conférence de presse. Par conséquent, la question de la livraison d'armes à l'opposition syrienne, refusée jusqu'à présent par les pays occidentaux, «va être nécessairement reposée», a-t-il déclaré. «Cette question (de livraison d'armes) sera nécessairement reposée, pas simplement à la France, mais à tous les pays qui reconnaîtront ce gouvernement» provisoire, a poursuivi M.Hollande. Interrogé sur une éventuelle intervention armée internationale, le président Hollande a rappelé que le Conseil de sécurité de l'ONU «n'était pas dans cette disposition d'esprit» en raison de l'opposition russe et chinoise. Toutefois, il a estimé que les Nations unies devaient «faire en sorte de sanctuariser» les zones libérées en Syrie où se trouvent des déplacés. «Nous agirons au nom du principe de protection des populations civiles». «Partout où des zones libérées ont pu être constituées et seront sous l'autorité de ce gouvernement (provisoire), elles devront être protégées», a-t-il dit sans plus de précisions. Après quatre jours de réunion à Doha et d'intenses pressions internationales, l'opposition syrienne s'est unie dans la nuit de dimanche à lundi sous la houlette de la Coalition nationale syrienne des forces de l'opposition et de la révolution, dans le but de présenter une alternative crédible au régime syrien.